Argument, ô combien sensible, le logement social est encore une fois à l’ordre du jour du débat des élections municipales.
Quel est résultat à la fin du mandat de l’actuelle majorité municipale confronté à la promesse de Christian Estrosi de construire 5 000 nouveaux logements sociaux sur les six ans de la mandature 2008-2014 ?
A l’arrivée de la nouvelle équipe municipale en 2008, il y avait à Nice 11,5 % de logements locatifs sociaux répertoriés, soit 21312 logements. Les derniers chiffres disponibles (1er janvier 2013) font état d’un total de 22 794, soit 12,29 %. On est encore bien loi du 20% prévu par la loi en 2020.
Venons-en à présent à la gestion de Côte Azur Habitat, principal bailleur social de la ville, qui a vu son patrimoine diminuer au lieu d’augmenter du fait, suite à au moins deux orientations contestables de la politique de la présidence, de la vente de logements alors que la manque est dramatique et les démolitions non compensées des opérations de rénovation ANRU effectuées sur l’Ariane et les Moulins.
Une hausse systématique des loyers de 2008 à 2014 inclus a été mise en place, soit une augmentation cumulée de 10%, c’est à dire plus ou moins un mois de loyer supplémentaire.
Enfin, l’attribution des logements est fortement critiquée par l’opposition, pour cause d’une certaine opacité quant à l’activité de la commission d’attributions présidée par la présidente de Côte d’Azur Habitat.
D’ailleurs, la Mission Interministérielle d’Inspection (MILOS) dans son rapport de décembre 2011 relève que » Le règlement intérieur de la CAL ne précise pas des critères objectifs d’attribution et ne met pas en place de processus rationnel de sélection des candidats . Il apparaît ainsi que la sélection des dossiers à présenter à la commission ne peut être justifie, en conséquence, cela peut conduire la CAL à des attributions discrétionnaires ».
Au delà des conclusions politiciennes (« discrétionnaire » pourrait se lire clientéliste pour certains), la demande est : Pourquoi rien n’est fait pour corriger ce grief ?
