Nice Première : Quel est votre sentiment après les trois débats ?
Dominique Boy Mottard : Sur le sentiment général, je crois que nous avons tous été un peu frustrés par l’absence de véritable débat entre les candidats : ils se parlaient très peu entre eux (le premier débat télévisé a été de ce point de vue extrêmement caricatural). Je me mets à la place du téléspectateur non militant socialiste : il devait trouver cela un peu ennuyeux. J’aurais, pour ma part, préféré quelque chose d’un peu moins « cadré ». Mais peut-être y aurait-il eu des dérapages ?
Cela étant, au moins chaque candidat a eu la possibilité de mettre en avant les thèmes qu’il privilégiait et au final les caractéristiques de chacun se dégagent assez bien.
NP : Comment analyseriez-vous les prestations de chacun en quelques mots ?
DBM : Quel que soit le candidat que l’on a choisi, on a tous sur ce point une part de subjectivité. Donc ce sera sans doute aussi mon cas, forcément…
J’ai eu le sentiment que tous les trois ont répondu au niveau de responsabilité qui a été le leur : Ségolène Royal comme une présidente de Région, Dominique Strauss-Kahn comme un ministre, Laurent Fabius, comme un chef de gouvernement.
A votre avis, quelle est la fonction qui prépare le mieux à être Président de la République ?
NP : Avez-vous été surpris(e) par l’un ou l’autre des candidats ?
DBM : Je crois que deux candidats se sont montrés très différents de la troisième, acceptant de répondre aux questions réellement sur le fond, faisant ainsi la preuve de leur compétence sur la plupart des dossiers évoqués (ce qui est sans doute normal étant donné leur expérience à des postes de haute responsabilité). Ségolène Royal semblait nerveuse, pas toujours très à l’aise (refusant de répondre aux questions) et s’est même montrée quelquefois agressive.
NP : D’après-vous, un second tour sera-t-il nécessaire pour élire le candidat socialiste à la Présidentielle ?
DBM : Il n’y a eu aucun sondage fiable auprès des adhérents du PS permettant d’apporter une réponse à cette question. Et comme je ne lis pas dans le marc de café…
Enfin, que ferez-vous le jour du vote des militants ?
DBM : Je voterai, car je suis une militante.
