Marie-Christine Arnautu, tête de liste du FN et du Rassemblement Bleu Marine, a présenté son projet de réaménagement du Ray, un projet qui dépasse la seule emprise de l’ancien Stade de l’OGC Nice.
Pour appuyer le projet la candidate de Marine Le Pen avait réuni autour d’elle deux de ses colistiers : Luce Feron, Présidente de Comité de Quartier à Nice Nord, et Gaël Nofri, Directeur de Campagne, notamment en charge des transports, de l’aménagement et des quartiers.
C’est ce dernier qui nous explique le contenu de ces propositions :
Nice Premium : On le sait. Les habitants du quartier sont contre un plan immobilier spéculatif (Habitations et commerces) de cette zone et, ont, plusieurs fois, manifesté leurs préférences pour un aménagement mixte entre équipements sportifs de proximité et espaces verts. Quelles sont les préconisations de votre proposition ?
Gaël Nofri : Dans l’esprit de ses dirigeants, dans l’organisation politique et administrative, Nice demeure comme atrophiée autour des rives du Paillon. Pourtant, depuis le Consiglio d’Ornato (1832) notre ville a évolué : Elle est passée de 30.000 habitants à 100.000 en 1900 et 350.000 aujourd’hui; 540.000 même, si on raisonne en terme de Métropole. Il convient de prendre ce phénomène en compte dans la perception que l’on a de la Ville et de son développement. Il convient aussi que les décisions prises accompagnent, encadrent et structurent cette évolution.
L’espace du Ray est stratégique pour le développement de Nice. Après le cadeau de 12,7 millions d’euros fait par le Maire au promoteur immobilier de la Gare du Sud, il s’agit de la dernière réserve foncière permettant de structurer l’axe Nord-Sud de notre ville. C’est là que doit se bâtir le cœur de la Métropole à l’échelle de notre territoire. Il bénéficie de la proximité de l’autoroute, de la Ligne 1 du Tramway, de nombreux parkings (avec la possibilité d’en accroitre encore le nombre), mais aussi d’une proximité réelle avec le centre ville.
Nous ne pouvons, ni le livrer à la sur-urbanisation voulu par le Maire, ni au gel de la zone voulu par les Gauches… Nous devons y amener du monde et de l’activité pour en faire un moteur, au service d’une dynamique de territoire, sans quoi ce quartier risque la paupérisation notamment du fait de la proximité de Las Planas.
Le projet que propose la Liste Nice Bleu Marine avec Marie-Christine Arnautu est respectueux de cette exigence. Il ne s’agit pas seulement de restructurer les 7 hectares du stade mais d’élargir le champ de réflexion à l’ensemble de l’espace compris entre la place Fontaine du Temple et le rond point du Ray (Angle avenue du Ray – avenue Ernest Lairolle). Nous voulons regrouper sur ce site un pôle administratif cohérent permettant de centraliser les 2.500 employés de la Ville et de la Métropole (à peu près 1/4 des effectifs), une structure de proximité avec le maintien de la crèche, de l’école, de la Poste… une salle pour les seniors aussi… le tout dans un cadre respectueux de l’environnement avec des jardins et une architecture à taille humaine.
Il conviendra aussi de favoriser la liaison entre cet espace et l’axe Borriglione par un réaménagement urbain permettant un lien aisé avec la place Alexandre Médecin.
Nice Premium : L’actuelle pelouse du stade du Ray sera-t-elle condamnée ou préservée pour des activités de proximité ?
Gaël Nofri : Le but n’ est pas de maintenir l’actuel stade mais de conserver, à cet espace, une vocation sportive. Avec, au tout début de Comte de Falicon, une piscine de qualité, des cours de Tennis qui auront vocation à être intégrés dans ce projet, avec aussi une salle de sport pour le quartier…
En revanche nous souhaitons le départ du skate-parc pour un secteur plus approprié, dans lequel il n’y aura pas de nuisance pour le voisinage. L’idée est véritablement d’intégrer ce projet métropolitain au quartier de Nice-Nord, à son esprit, à ses caractéristiques. Cela est essentiel. C’est pour cela que nous voulons bâtir un véritable poumon vert où l’urbanisme demeurera respectueux du quartier: les jardins et espaces verts notamment joue un grand rôle dans ce secteur de la Ville.
Marie-Christine Arnautu a d’ailleurs annoncé qu’élu, elle effectuerait un appel à projets et que tout serait amendable en fonction des attentes manifestées par les riverains.
Nice Premium : Comment pensez-vous financer votre projet compte tenu de la situation des finances de la ville et de la métropole ?
Gaël Nofri : La question des finances est essentielle. Vous avez raison de la poser car à Nice, avec Christian Estrosi, le Roi du bluff et de l’annonce sans lendemain, nous avions presque perdu l’habitude de ce genre de retour au réel. Chez nous, c’est une règle : Financer nos projets sans recourir aux emprunts et aux impôts.
Il s’agit d’abord de raisonner nos dépenses. La Ligne 2 de Tramway enterrée voulue par le Maire est une folie économique, un non sens urbain. Cela devrait être les premières décisions pour restructurer nos investissements à venir. C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé Marie-Christine Arnautu dès sa conférence de Presse de l’été dernier.
Il convient ensuite de faire des économies en terme de fonctionnement. C’est aussi le but de ce projet du Ray. Il convient de comprendre que créer un regroupement de 2 500 fonctionnaires territoriaux destiné à redynamiser l’économie et l’activité du quartier va aussi permettre de grandes économies: La ville de Nice et la Métropole sont aujourd’hui éclatées en plusieurs dizaines de sites, dont un grand nombre sont loués. Nous ferons des économies très importantes, tant en renonçant à ses locations qu’en facilitant le travail des administrations centrales.
Le cout de ce projet est estimé entre 75 et 80 millions d’euros. Au vu des éléments précédents, cette somme est modique. Il s’agit ensuite de faire les bons arbitrages, ceux qui poussent à la cohérence et au développement d’ensemble du territoire : sauver Nice-Nord, créer cette colonne vertébrale du développement azuréen autour de l’axe Nord-Sud de la Ligne 1 de Tramway, redynamiser le commerce de Gorbella et de Comte de Falicon, voilà un pari qui vaut un investissement !
Quoiqu’il arrive, les engagements de Marie-Christine Arnautu et de l’ensemble des colistiers sont clairs : Rien ne sera décidé et rien ne sera engagé, sans un référendum local. Avec Marine Le Pen, notre volonté à tous est de remettre le Peuple au cœur du processus de décision politique !
