Hier, près de 500 intermittents du spectacle ont manifestés, à Nice, contre le Medef, qui a proposé, le 19 février dernier, de supprimer leur régime d’indemnisation, jugé inéquitable par le syndicat patronal.
C’est dans le plus grand calme que la place Garibaldi a accueilli hier en début d’après-midi plusieurs centaines d’intermittents venus manifester contre la proposition du Medef.
Le cortège s’est d’abord dirigé vers le Théâtre national de Nice où ils ont effectué un sitting suivi de la lecture d’une lettre défendant leurs droits. Ils se sont ensuite dirigés vers l’Opéra via l’avenue Félix-Faure, toujours sans débordements.
Seb Ventura, l’un des leaders du cortège présent à Nice évoque une véritable « agression du Medef » contre « un métier qui n’est pas favorable, contrairement à ce que l’on pense ».
Le régisseur son enchaine en expliquant que le temps de préparation, de répétition, de formation ou même de création n’est pas compté, pour lui le temps de travail effectué est environ « trois fois plus important que le temps de travail comptabilisé ».
En évoquant « l’importance de la préservation de ces métiers », il rappelle que 3,5% du PIB national correspond à la culture. Autrement dit, en s’attaquant à la culture, on s’attaque aussi aux ressources de la France.
Le jeudi 27 était donc le jour d’appel à la mobilisation contre cette proposition. Les manifestants présents à Nice comptaient parmi eux deux candidats aux Municipales en plus des intermittents.
Patrick Allemand (PS) et Robert Injey (Front de Gauche) ont tous deux évoqués « l’importance du poids de la culture » et souhaitent « défendre l’exception culturelle française ».
Pour rappel, l’organisation patronale souhaite, dans le cadre des négociations d’une nouvelle convention d’assurance chômage visant à réduire le déficit, supprimer des régimes spécifiques aux techniciens, ouvriers et artistes. Les acteurs de la culture sont soutenus par le gouvernement et même Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef.
