En effet, l’actuel Député Jérôme Rivière, UMP lui aussi, n’a pas vu d’un très bon oeil cette nomination et sera allez jusqu’en justice pour faire valoir ses droits. Mais ce sera finalement tel que l’ont décidé les instances locales de l’UMP et l’unique candidat UMP de la circonscription sera Eric Ciotti.
Nice Première : Eric Ciotti, vous venez d’obtenir l’investiture UMP dans la 1ère circonscription de Nice. Quel a été votre réaction face à cette nomination ?
Eric Ciotti : Un sentiment de fierté et de responsabilité face à une mission qui m’incombe aujourd’hui et dont j’ai conscience de la difficulté. Je dois me montrer digne du choix des instances nationales et régionales mais aussi, et surtout des militants de la circonscription qui m’ont accordé massivement leur soutien.
NP : A votre avis, pourquoi avez-vous été choisi ?
EC : J’ai été choisi pour incarner un certain désir de renouveau. Les instances de notre mouvement se sont basées sur une analyse objective. Nos idées et nos valeurs n’ont cessé de reculer dans cette circonscription depuis 2002. Il fallait enrayer une spirale d’échec et de déclin. Cette circonscription est menacée par la gauche. Ma candidature répondait à cela.
NP : Ce sera votre première rendez-vous face aux électeurs. Comment vous sentez-vous dans ces nouvelles fonctions ?
EC : J’ai déjà été élu conseiller municipal de St MArtin Vésubie en 1989, candidat à l’élection régionale sur la liste RPR/UDF en 1992 et j’ai été candidat sur la liste des municipales de 1995. Ce n’est pas un premier rendez-vous électoral mais ce sera le premier législatif. J’appréhende ce moment avec enthousiasme, sérénité et rigueur. Je suis conscient de la tâche à laquelle je suis confronté et je veux assumer cette responsabilité pleinement.
NP : Jérôme Rivière se dit « agressé par un apparatchik jamais élu » et en appellé à Nicolas Sarkozy et en la justice. Quel est votre avis sur ces déclarations ?
Je ne réagirais plus au propos de Jérôme Rivière. Il y a eu un débat tranché par les instances nationales, les militants et la justice. Ce que je regrette d’ailleurs car je pense que la justice a autre chose à faire que de s’occuper d’affaire électorale. Le résultat est net et sans appel. J’appelle à l’union et au rassemblement et je souhaite vivement que les polémiques cessent. Mon seul adversaire se situe à gauche et s’appelle Patrick Allemand.
Dans une famille politique, il y a des procédures de sélection qu’il faut suivre.
NP : En quoi pensez-vous que le Député niçois s’est écarté de l’UMP (source AFP) ?
EC : Je crois que lorsqu’un Député sortant ne recueille que 55 voix dans un scrutin interne rassemblant les militants de la circonscription dont il est l’élu depuis 5 ans, c’est la meilleure preuve qu’il s’est écarté de cette famille politique. Il s’est écarté d’une famille politique dans laquelle toutes les idées son recevables et il est malhonnête de dire que le débat était tranché.
NP : Patrick Allemand, Jérôme Rivière, Eric Ciotti… Le plateau sera de haut niveau du coté du Centre Est niçois. Comment vous positionnez-vous face à des candidats déjà connus des votants ?
EC : Je veux apporter une touche de renouveau. J’appartiens à l’équipe de Christian Estrosi et de Nicolas Sarkozy. Deux hommes qui veulent faire bouger les choses, ce sont des hommes d’actions et de rupture. Nous voulons donner une autre image de la politique. Nous allons dire ce que nous ferons et de faire ce que nous avons dit.
Et puis, je suis niçois et profondément ancré dans cette circonscription. En effet, ma famille tenait une quincaillerie sur le boulevard Jean Jaurés. Je veux que les habitants de ces quartiers se sentent bien chez eux et retrouvent une qualité de vie qu’ils méritent.
NP : Que pensez-vous de la candidature des identitaires aux législatives ?
EC : Tout ce qui est excessif est négligeable. L’excès et la caricature ont peu d’intérêt dans notre démovratie. Je n’ai rien à voir avec les idées véhiculées par les identitaires. Ce sont des idées de haine et d’exclusion.
NP : Quelles seraient les premiers mots que vous souhaiteriez dire aux administrés de la première circonscription niçoise ?
Des mots d’attachement profond à cette circonscription. Je souhaite me placer à leur service avec mon expérience et mon enracinement. j’ai l’habitude des grands dossiers niçois de par mes fonctions au Conseil Général. Je souhaite aussi rétablir une relation durable avec le tissu associatif qui est riche et dense dans cette circonscription.
NP : Quel serait le premier projet que vous mettriez en place si vous êtiez élu ?
EC : Des projets législatifs, bien entendu. Je souhaite proposer le projet politique de l’UMP et de Nicolas Sarkozy. Je souhaite mettre en place un véritable projet de renouveau et contribuer à instaurer un mieux vivre.
Un grand projet me tient à coeur, c’est le Port de Nice. Nous avons un joyau qui mérite un formidable projet pour refaire vivre ce quartier.
NP : Comment vous positionnez-vous en ce qui concerne les prochaines municipales : 2007 ou 2008, et pourquoi ?
EC : Je serais plutôt favorable à une élection municipale en 2007 mais cela ne se décidera qu’après le scrutin présidentiel.
NP : Quels candidats imaginez-vous à ce jour dans le prochain scrutin municipal niçois ?
EC : (Rires) J’imagine déjà un candidat aux Présidentielles, puis ceux des législatives mais il est un peu tôt et illusoire pour définir les candidats aux municipales niçoises.
NP : L’UDF va présenter un candidat dans toutes les circonscriptions françaises. Quel est votre sentiment sur ce point ?
EC : Il est de mise à quelques mois de l’échéance d’annoncer des candidatures partout. Nous souhaitons à l’UMP le rassemblement et l’union. Nous ne sommes pas dans une position d’attaque ou de riposte face à l’UDF.
Une nouvelle fois, je souhaite que nous puissions avoir des candidatures d’union.
NP : Pour finir, quel sera le programme d’Eric Ciotti dans les semaines qui viennent ?
EC : Un programme d’actions, de débats et de rencontres avec les citoyens de la circonscription. Il y a 55 000 électeurs, mon programme idéal serait de tous les rencontrer.