Le sondage CSA/Nice Matin, publié hier, a provoqué des vives réactions et débats dans le microcosme politique niçois. A 20 jours du premier tour, les nerfs des candidats commencent a être mis à rude épreuve. Les certitudes pour le maire sortant et les inquiétudes pour ses challengers prennent corps.
Olivier Bettati laisse planer le doute… « Je suis très surpris du mauvais score de M Estrosi qui, il y a 6 ans, dans la même configuration était placé nettement plus haut pour terminer au soir du 1er tour à 35,8%… Les sondages ne font pas les élections, mais ça, il n’y a que les électeurs qui le savent »
L’ancien maire Jacques Peyrat , à l’occasion de la présentation de sa liste a été encore plus loin, en accusant le quotidien régional d’être carrément influencé par le généreux budget publicitaire de la municipalité (et du Conseil Général) et ,dans ce cas, de vouloir influencer l’opinion des électeurs en arrosant ses propos de quelques épithètes d’usage courant !
Plus « politiques » ont été les réactions des deux principaux rivaux de Christian Estrosi qui ont profité de cette occasion pour relancer une campagne électorale qui, au moins apparemment, a déjà son vainqueur et ce, dans le but, d’être le principal, voire seul, opposant.
Le maire sortant, et seul bénéficiaire de cette information, n’a eu rien à dire : D’autres l’avaient déjà fait pour lui en la publiant avec une désinvolture méthodologique. Était-il si compliqué de préciser qu’avec ce type d’échantillon représentatif, l’écart médian possible est de 4,5% (Ce qui fait un arc entre 0 et 9 %) ?
De quoi relativiser le résultat et pouvoir ajouter un point d’interrogation à l’interprétation ?
Déclaration de Patrick Allemand :
« 3 semaines pour convaincre qu’une autre perspective est possible.
Même si ce n’est qu’un sondage, celui qui vient d’être publié confirme les précédents et le haut niveau d’intention de vote en faveur du sortant dès le 1er tour. Il démontre également que je suis désormais le seul à pouvoir empêcher son élection au 1er tour.
Il faut absolument éviter ce scénario cauchemardesque pour la ville, car lui donner la majorité absolue dès le 23 mars reviendrait à lui donner les pleins pouvoirs et à en faire le maître absolu de la ville. Connaissant ses méthodes de gestion, il se croirait tout permis.
Les électeurs qui ne se résolvent pas à un scénario cousu de fil blanc doivent comprendre que l’heure n’est plus à un éparpillement désormais stérile. Je les appelle à se mobiliser autour de ma candidature. Il faut me mettre dans la meilleure situation possible au soir du 1er tour pour tenter de changer le cours de cette élection. »
Déclaration de Marie-Christine Arnautu
« Les seuls véritables sondages seront ceux des 23 et 30 mars 14% (BVA), 12% (CSA) : tels sont les deux estimations attribuées à notre liste Nice Bleu Marine.
Les deux s’accordent à remettre Christian Estrosi sur son trône sans aucune hésitation. Ceci voudrait donc dire :
1/ Que le Maire sortant serait réélu.
2/ Que le candidat du gouvernement socialiste, après six ans au Conseil Municipal ne parviendrait pas à convaincre un électeur sur cinq, preuve que son « opposition complice » est désormais connue de tous.
3/ Que la liste Front National que je mène serait la seule à pouvoir se qualifier pour le second tour afin d’y incarner une opposition véritable au Maire sortant pour les six années à venir.
A ce stade de la campagne, et confrontée de la part du Maire à un déni de démocratie et à un refus systématique de débattre, je veux m’adresser solennellement aux électrices et aux électeurs niçois afin que chacun prenne bien conscience de ce qui est en train de se jouer ici.
La réélection de Christian Estrosi serait un drame pour Nice. Pire, elle se transformerait en désastre si d’aventure, une majorité de Niçois votait, dès le premier tour, un quitus à la gestion calamiteuse du Maire. Or, je n’en crois rien.
Face à une dette multipliée par 2,7 à la Métropole, face à un projet de tramway enterré qui ruinerait les caisses de la Ville et menacerait le Centre de Nice, face aux augmentations d’impôts déjà votées et celles en préparation, quel serait, en effet, le sens d’un tel vote? Niçoises, Niçois, ce qui a été fait depuis 2008 l’a été contre vous, contre Nice.
Au soir du 23 mars, dites stop à la poursuite de la mauvaise gestion, stop aux compromissions, stop au clientélisme, stop aux mensonges, stop au double langage à Paris et à Nice, stop enfin à cette démocratie locale bafouée.
Plus que jamais , le vote Nice Bleu Marine s’impose car nous sommes la seule force politique à pouvoir incarner la force du bon sens, incarner une nouvelle voie pour Nice. »
