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22 novembre 2024

Les Goelands 2013 ( sans paillettes et tapis rouge) des cinéphiles niçois

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Alors que l’écho des Oscar hollywoodiens ne s’est pas encore éteinte, Monsieur Ciné-Café de Nice, Daniel Fimbiel, qui anime depuis une décade la communautés des cinéphiles niçois, nous fait part du résultat des Goelands 2013, attribués « après consultations multiples, débats et votes » comme il nous le rappelle son père putatif.

Toute la production de l’année écoulée a été réexaminée. Voici le palmarès et les motivations.


1 : LA VIE D’ADELE de Abdellatif Kechiche (avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos)

A son metteur en scène, atypique et puissant, pygmalion implacable de sublimes comédiennes, et gestateur d’œuvres cinématographiques qui sondent les cœurs et les reins, jusque dans nos retranchements d’humanité…

2 : LES GARCONS ET GUILLAUME, A TABLE ! de Guillaume Gallienne

Un film sur la différence, qui sait être différent en conjuguant généreusement grâces et trivialités, élégances et gravités, dans une composition réjouissante, une démarche convaincante…

3 : A TOUCH OF SIN de Jia Zhangke

Sur le mode des récits entrecroisés, un tableau impressionnant de la Chine contemporaine écartelée entre traditions et modernités sanglantes, signé par l’un des grands artistes orientaux de l’heure…

4 : TEL PERE TEL FILS de Hirokazu Kore-Eda

Un film plastiquement splendide, qui interroge, avec une rare délicatesse, la filiation, la transmission, l’apprentissage et les ressorts les plus profonds de nos affects. Une œuvre maîtresse, comme un soleil levant

5 : DJANGO UNCHAINED de Quentin Tarantino

A sa manière, provocatrice et excitante, Tarantino bouscule les repères historiques, les genres cinématographiques et la chronologie des rebondissements pour cristalliser -dans une chaos maîtrisé d’images, sons et dialogues- un nouveau trait de génie.

6 : SUR LE CHEMIN DE L’ECOLE de Pascal Plisson

Quand une merveilleuse intention pédagogique rencontre les outils du cinéma, on marche à fond ; on court même, à l’image de ces petits écoliers du bout du monde parcourant des lieues, dès l’aube, pour rallier de lointaines salles de classe…

7 : SUZANNE de Katell Quillévéré (avec Sara Forestier, François Damiens, Adèle Haenel)

Dans ce récit de cavale et de délinquance, délaissant volontairement les scénographies du film d’action, Sara Forestier tenue de descendre en elle-même révèle une incroyable maturité émotionnelle.

8 : LE LOUP DE WALL STREET de Martin Scorsese (avec Léonardo DiCaprio)

Gardons nous de tout contresens : les controverses entourant le film de Scorsese sont d’abord révélatrices de la force expressive de l’auteur, et de la virtuosité ébouriffante de son premier interprète qui multiplie ici les performances d’acteur.

9 : L’INCONNU DU LAC de Alain Guiraudie

La création d’Alain Guiraudie parvient à transcender toutes les tendances de l’époque en élevant le récit d’une aventure gay au rang de tragédie dont les résonances s’avèrent quasi-universelles

10 : THE LUNCHBOX de Ridesh Batra

La magie culinaire de ces « bidons-repas » livrés à un vieil employé de bureau de l’Inde émergeante, se transpose en mets artistique délectable dosant avec finesse les ingrédients du récit.

11 : VENUS A LA FOURRURE de Roman Polanski (avec Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric)

Roman est à la barre (brillamment) et Mathieu à la manoeuvre ; mais c’est Emmanuelle Seigner qui s’impose et traduit à merveille tous les états de la Muse, insolente et visionnaire, ensorcelante et redoutable.

12 : GRAVITY de Alfonso Cuaron

Pour un double paradoxe qui confine au grandiose : celui d’un blockbuster aux effets contenus, presque minimalistes, et celui d’une exploration spatiale qui réhabilite la plus belle planète de l’univers, la nôtre…

 

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