Maire de Nice de 1995 à 2008 et figure incontournable de la politique locale, Jacques Peyrat se lance dans un baroud d’honneur à l’occasion des municipales 2014. Si Virgile a écrit » fugit inreparabile tempus », en son temps les « cheveux blancs » étaient le signe de la décrépitude et le troisième âge, appelé aujourd’hui senior, n’avait pas encore trouvé sa place dans la société.
Aujourd’hui, le contexte a changé et c’est toujours avec étonnement qu’on voit Jacques Peyrat, maître de rhétorique, tenir la scène comme si le temps n’avait pas d’effet. Les idées sont encore claires, les séquences suivent un fil conducteur logique et les contenus ont un sens.
L’équipe qu’il a présenté est un mélange entre de fidèles expérimentés (Une dizaine d’anciens conseillers et adjoints de ses deux mandatures) et de personne qui représentent tous les strates de la société civile.
Un dénominateur commun : Avoir, ou avoir eu, une véritable profession pour éviter l’exemple – dixit Jacques Peyrat – « de celles et ceux qui au lieu de servir… se servent » !
Celui qui n’a jamais digéré les comportements désobligeants de son successeur qui avait affirmé avoir trouvé à la mairie telle « des champs de ruines et un musée de l’horreur » , sans un parti pour le soutenir et sans alliances, espère jouer les troubles-fêtes contre celui qui reste, malgré le temps passé, sa vraie cible.
Un autre élément fait sortir l’ancien maire hors de ses gondes : La fâcheuse habitude de Christian Estrosi de s’approprier des initiatives et des réalisations mises en place par Jacques Peyrat et que le maire actuel a vite fait de s’en approprier le bénéfice en les revendiquant à son actif.
Bref, un imposteur avec autour de lui « des ectoplasmes sans colonne vertébrale, qui font le contraire de ce qu’ils disent et qu’ils sont toujours prêts à retourner leur vestes ».
Concernant le programme, il faut retenir quelques axes forts et idées novatrices :
1 – Fiscalité : Un audit financier pour connaître l’état réel et ensuite une forte maîtrise des dépenses face à un endettement ( municipalité + métropole) qui frise le 1,5 milliard d’euros
2 – Sécurité : 120 policiers municipaux supplémentaires et une organisation de la police par territoire ( ilotage)
3 – Proximité : 8 territoires et à terme 4 arrondissements avec la présence d’agents administratifs, policiers municipaux, services de nettoiement, de jardins et espaces verts et d’entretien urbain à petite échelle
5 – Culture : Création d’un Auditorium pour les spectacles populaires à la Halle Spada; retour du Festival de Musique militaire, du Festival du Théâtre et de la Foire de l’Art Contemporaine. Relance des studios de la Victorine après l’expiration du bail en 2018 et …mise en scène d’un spectacle type Le Puy du Fou sur la Colline du Château.
6 – Mobilité : Ligne 2 tu tramway en surface, avec extension de la ligne 3 pour rallier la zone de l’OIN ( de laquelle revendique la paternité de la mis en place au temps du gouvernement de Villepin) et du nouveau stade. Et, nouveauté absolue, ligne 4 de Nice Etoile à Cap de Croix
7 – Rénovation et agrandissement du Port de Nice à son endroit actuel
Comme en préambule, les idées sont claires et ne manquent pas. Reste maintenant à faire le plus difficile : Les diffuser et les faire apprécier par les électeurs.
