En partant d’un constat simple : « le chef d’entreprise a en permanence des projets, mais n’a pas le temps de les développer », Pierre de Bellefon animateur de la SCIC Projets d’Azur, entend bien dynamiser l’emploi. Sa cible principale : « les T.P.E » (Très petites entreprises). Ses protégés : « des demandeurs d’emploi autonomes ».
Mais le père du projet jouera bien plus qu’un rôle de relais. Cette initiative, présentée vendredi dans les locaux de la CCI, bénéficie d’un soutien institutionnel important. La Région, le Conseil Général, la CANCA étant tous partenaires. « En amont, nous devons détecter des projets réels permettant la création d’emplois futurs. Après, nous sélectionnerons le demandeur d’emploi répondant à cette attente et l’amener à ce qu’il devienne un rouage actif de l’entreprise », détaille Pierre de Bellefon. Ensuite, le demandeur d’emploi, devenu stagiaire dans une entreprise azuréenne, aura six mois, soit le temps de son contrat, pour se montrer indispensable.
Ce qui fait le charme de ce pacte original, c’est son aspect incitatif. En effet, les émoluments du futur stagiaire seront pris intégralement en charge par les Assedic. Soit, « un risque minime pour le chef d’entreprise », reprend Pierre de Bellefon. Seuls, 150 euros par mois devront être versés par l’employeur à la SCIC. « C’est un projet prévu par des chefs d’entreprises pour des chefs d’entreprises », analyse l’animateur des Projets d’Azur.
Objectif : 100 à 120 contrats par an
L’objectif annoncé par Pierre de Bellefon, Jean-François Agostini (directeur entreprises et territoire à la CCI) et Yvon Grosso (secrétaire général UPE 06), se chiffre « aux alentours de 10 dossiers par mois, soit 120 par an ». Avec comme corolaire, « 80 à 90% de réussite ». C’est à dire des stages « qui débouchent sur un CDD de plus de six mois, un CDI, ou un CAE ». Pour les inspirateurs du projet, c’est donc « un accord gagnant-gagnant. D’un côté on répond aux besoins de l’employeur, de l’autre il y a des créations d’emplois ».
Au cours de cette période de six mois, le stagiaire pourra également bénéficier d’une formation dispensée par la VARAP 06 (Valorisation des relations avec les professionnels). Selon Gérald Clément, le président d’honneur présent vendredi matin, «il s’agira de coacher individuellement le stagiaire pour favoriser le contact et le réseau professionnel. Nous avons un savoir-faire qui nous permet de sauver beaucoup de périodes d’essais ».
Pour conclure, Pierre de Bellefon estime que ce contrat rassemble « un bon projet, un bon candidat adapté à la bonne entreprise ».
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