C’était juste pour la forme mais le Conseil Municipal, réuni pour la première séance de sa mandature, a élu Christian Estrosi, maire de Nice.
Il dispose d’une large majorité (52 élus sur 69) et il a face à lui 3 groupes d’opposition : le Front national avec 7 élus, la gauche (PS) avec 6 élus et celui d’Olivier Bettati avec 4 élus.
« C’est avec émotion que je reçois cette écharpe par Charles Gotlieb, ancien déporté à Auschwitz Je veux une Nice exemplaire dans une vaste démocratie communale. Ce qui devrait nous rassembler, c’est l’intérêt de Nice et le bonheur des Niçois. Notre premier devoir : Défendre l’intérêt des Niçoises et des Niçois et assurer leur protection. » a dit un Christian Estrosi, visiblement heureux, dans son allocution d’investiture.
Un engagement qui, espérons-le, ira même au delà d’une simple déclaration de principe et qui demandera, avant tout, le respect de l’opposition qui, avec la majorité, forme le corps de la démocratie représentative.
Ce ne sera pas toujours facile parce que les déclarations de Madame Arnautu au nom du FN ont laisse paraître une attitude ferme même si ses propos en zig-zag ont été bruyamment contestés par les nombreux présents (Mais, qui a organisé cette claque si débridée et si peu respectueuse du comportement qu’on se doit d’avoir dans un lieu institutionnel ?).
D’un ton plus classique, et reprenant les axes prioritaires de son projet électoral, aura été l’intervention de Patrick Allemand à la tête d’un groupe (socialiste et verts) qui a subi, dans les urnes, une sérieuse cure d’amaigrissement. Alors qu’Olivier Bettati et son groupe, dans ce jour de formalités, s’en sont tenus au règles protocolaires de courtoisie républicaine.
Dans son discours, Christian Estrosi a lancé le premier chantier de sa deuxième mandature: réaliser en 100 jours, 10 des engagements de son projet présenté lors de sa campagne électorale:
Réglementation des Marchés publics, nomination d’un médiateur, mise en place d’un comité d’éthique, ouverture d’un centre de référence santé, ouverture de deux nouvelles crèches, mise en place d’un plan de prise en charge du permis de conduire pour les jeunes en échange d’heures de travail d’utilité sociale, réorganisation du système d’entretien de la voirie et du mobilier urbain de proximité, autorisation du stationnement de 13 à 20 des voitures sur les zones de livraison, ouverture d’une maison d’accueil des victimes, sanctions pour les déjections canines, publication mensuelle des résultats de la police municipale et demande d’une même procédure pour la Police Nationale, création du club de Nice pour le mécénat pour le sport et la culture et lancement des concours paysagistes pour réaménagement du stade du Ray et de la Promenade des Anglais pourraient être au programme des premiers chantiers mis en place dès lundi..
Le moment fort de la journée aura été la nomination/élection des adjoints et l’attribution des délégations.
Aucune grande surprise à ce sujet, la liste des adjoints reproduit fidèlement celle électorale et les délégations restent, avec un minimum de changement, quasiment les mêmes que sous la mandature précédente.
D’ailleurs, l’équipe de la majorité municipale s’inscrit dans la continuité et seul les dénominations des délégations font état d’une fantaisie lexicale qui demande beaucoup d’imagination pour en comprendre la signification et les contenus en terme d’action.
En tout cas, entre les équilibres politiques, les ambitions et demandes, les compétences et la fidélité des un(e)s et des autres, il a fallu donner à chacun et chacune son morceau du vrai ou de faux… pouvoir ! Les femmes et les hommes fort(e)s du dispositif sont bien en première ligne, le reste de la troupe se contentant des places des fantassins, voire parfois d’observateurs.
Mais, soyons clair, on sait qu’avec Christian Estrosi, on est dans le cas classique d’un homme qui commande avec les « collaborateurs » qui exécutent. Après tout, cela a très bien fonctionné ainsi, lors de la première mandature.
Prochain conseil municipal, le vendredi 18 avril prochain, avec au programme un sujet qui devrait déjà mettre dans l’ambiance : Le budget !
