Il se raconte en chanson ou il chante en se racontant. Peu importe. On appelle cela le slam. Abd al Malik et Grand Corps Malade ont fait découvrir ce style musical aux quatre coins de l’hexagone. Abd al Malik n’hésite pas à réfléchir au monde qui l’entoure, à ses origines et aux cicatrices morales imprégnés à jamais. Dans sa chanson gravité il se présente : « Je viens d’un lieu où chacun se complait à être grave. Je m’blesse tout l’temps avec le tranchant d’l’orgueil, je suis d’ceux qui lentement deviennent leur propre cercueil. » L’orgueil d’Abd al Malik le mène sur la scène pour affronter les projecteurs et se confient. On l’écoute. On réfléchit. Ce sont des histoires. Elles nous transportent.
Après le succès récent de Grand Corps Malade au théâtre Lino Ventura, dont le concert a rapidement affiché complet, la Ville de Nice, qui s’intéresse particulièrement à la culture urbaine avec notamment son festival Hip-Hop qui se tient chaque année en avril, a souhaité programmer un autre artiste majeur de cette génération issue des cités, ABD AL MALIK.
Le concert initialement prévu le 4 décembre à 21h à la nouvelle salle Bon Voyage est finalement programmé le 4 décembre à 20h30 au Théâtre Lino Ventura, dont la jauge de
700 places permettra de satisfaire un public plus important.
Ce concert sera gratuit sur invitation. Les adhérents des principales structures associatives de la scène hip hop niçoise (danse, rap, graph) et plus largement les associations investies dans le secteur des cultures urbaines sont invitées à ce concert exceptionnel.
L’auteur Abd Al Malik puise son inspiration dans le blues des origines. Mais son art descend aussi en ligne directe de toute une généalogie de personnalités qui ont mis leur voix au service de leurs cultures : les Last Poets ancêtres du hip hop, Gil Scott-Heron poète de référence, Al Green le prêcheur tourmenté, les Positive Black Soul et leur message de paix venu d’Afrique.
Comme chez eux, la voix d’Abd Al Malik est un étendard qui lui permet de divulguer son message, assorti de sa morale tolérante, une volonté omniprésente de faire avancer les choses vers un monde meilleur.
L’ancien enfant des banlieues de Strasbourg ose ce constat sur les cités où il a longtemps vécu : « le mal de vivre se conjugue avec des éclats de rire, les intelligences les plus fines côtoient la violence la plus bête. » Rap, poésie, chanson, slam, jazz, sa musique forgée dans l’urgence ne ressemble à aucune autre, elle est inédite, moderne et inventive.
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