On est dans l’obligation de revenir périodiquement sur un problème qui ne devrait pas en être un : Celui des roms. Que ce soit bien clair, nul n’est content d’avoir un campement de roms à côté de chez lui.
Maintenant, il y a une autre réalité : Les Roms existent et c’est une population d’origine indienne établie en Europe centrale. La plupart (entre 10 et 12 millions) se sont sédentarisés, d’autres (environ 200 000) restent des nomades.
L’ouverture des frontières européennes favorise leurs voyages et installations , parfois en condition régulière, souvent en condition irrégulière, dans les différents pays de l’Europe occidentale. Les politiques de stabilisation et d’intégration dans les pays d’origines (Roumanie, Bulgarie, Slovaquie) ne sont pas particulièrement performantes et, en tout cas, demandent encore beaucoup de temps.
Le problème est complexe et il ne doit pas être banalisé. Personne n’a un modèle de solution sous la main. Cependant, il y a des réalités qu’il ne faut pas cacher : Qu’un pays de 65 millions d’habitants, comme la France, ne soit pas capable de gérer la présence de 20 à 25000 Roms sans passer de crise en crise ou qu’une Ville-Métropole comme Nice voit le campement d’une centaine de roms comme une attente à la tranquillité de la vie publique, ce n’est pas concevable.
Le vrai problème est le refus de s’en occuper en se réfugiant dans la solution facile de l’expulsion. On passe le problème à son voisin, suivant le principe tacite du » Oui, mais pas dans mon jardin ».
La solution du problème interviendra quand on ira bien au delà des simples préjugés. Sinon, on ira jamais nulle part et un campement de roms sera toujours la citadelle à faire tomber.
Bref, comme idéaux universels dans la patrie des droits de l’homme et du citoyen, on pourrait s’attendre à mieux !
