Les initiés présents se sont vu offrir successivement un plongeon dans les bas fonds du rock garage made in L.A, avec les Flash express ainsi qu’un aller simple pour le paradis, avec la soul tellurique des Bellrays, menée de main de « maîtresse » par sa chanteuse féline, ô combien charismatique, la divine : Lisa Kekaula. Retour donc, s’ils vous le voulez bien, sur une soirée musicale des plus orgasmique.
Des intervenants prestigieux
Quand je vous dis qu’il ne faut pas badiner avec la programmation lumineuse du Volume, ce n’est en aucun du parti pris, ou l’envie arbitraire voire totalement incongrue de placer un mot desué dans une phrase d’accroche. Mais bel est bien la volonté de vous démontrer à quel point cette assoce se démène sang et eau afin d’abreuver ses fidèles oauilles, de la plus pure des musiques. Ce soir là, ce ne sont pas moins de deux groupes américains et de renoms, excusé du peu, qui se sont succédés sur la scène du Volume.
Premiers à ouvrir le bal, les canonniers très inspirés de Flash Express, déjà incontournables dans le paysage rock garage californien, nous ont offert une mise en bouche des plus « crunch » avant de s’effacer devant le choc esthétique de la soirée, les arc anges explosifs de la « power soul » made in Detroit, les prodigieux : Bellrays. Emmenés par leur diva chanteuse, déjà membre du cultisme groupe : Basement Jaxx, ce combos très « West Cost », armé de sa soul tellurique va littéralement enflammer le Volume, toute la nuit durant et pour la modique somme de 12 euros, s’il vous plaît.Tarif, somme toute assez dérisoire pour une orgie musicale sans précédent.
Exit donc les longues semaines de détresse musicale à errer l’âme en peine à la recherche d’un live inédit à se mettre sous la dent, attendant fébrilement l’arrivé du sacro-saint week end providentiel. Le Volume balaie toutes vos mauvaises habitudes et vous propose tout au long de la semaine, week end compris, une programmation digne des meilleurs clubs alternatifs européens. Je devine alors poindre une lueur d’espoir au coin de vos tristes mines à l’idée réjouissante de pouvoir vous abreuver tout au long de la semaine à « la source » d’une fontaine musicale intarissable. Mais il se pourrait cependant que malgré tous mes efforts et cette avalanche de « goodies », vous ne soyez toujours pas convaincu quand à l’absolu nécessité de vous rendre dans ce lieu magique, alors laissez votre serviteur vous contez la suite…
Une orgie musicale sans précèdent
Nul doute que si notre ami Rabelais, avait eu l’ouie aussi développée que ne l’eu était son palais, il aurait certainement fait de ces lieux, son « Abbaye de Thélème », tant le son proposé ce soir là nous a offert la sensation merveilleuse d’être repus musicalement.
Pour contenter désormais, nos oreilles avides de riffs, il fallait donc un groupe transcendant capable de nous amener a ce nirvana musicale et il s’est avéré que le quartet « power soul » des bellrays a su combler cet appétit au delà de nos espérances. Véritable joyau, taillé dans la soul la plus pure, ils ont su réaliser la fusion parfaite entre le rytm’n blues le plus roots et le rock plus dure. C’est un peu comme si Aretha franklyn avait été chanteuse dans les stooges. Mélange fascinent de riffs telluriques et de voix chaude, voila le cocktail détonnant dans lequel nous nous sommes abreuvés toute la soirée. À la tête de cette « power messe » si jubilatoire, la grande prêtresse de la soirée, la rageuse : Lisa Kekaula. La belle, armée de sa goofa flamnboyante a littéralement plongé son auditoire dans une transe interrompue de près d’une heure trente, offrant même à son public, en guise de rappel : le très monolithique, Higway to hell.
Aidée de cette musique qui frappe d’abord la poitrine avant de monter au cerveau, cette diva panthère a su ranimer en moi des désirs quasi bestiaux d’homo musicalis, enfoui depuis ma période post Zeppelinienne. Pour tout vous dire, à chaque envolée lyrique de la belle je sentais mon torse se déchirer un peu plus avant que mon cœur finisse soudain par se dévoiler, à tel point d’ailleurs qu’elle su réanimer en moi des instincts de groupie que je croyais définitivement parti avec mon dernier biactol. « Tell the Lie », « Pay the Cobra », ou encore le très hypnotique « Time is gone », sont autant de titres habités, hantés qui vous feront aimer la vie et l’aimer même si…Croyez moi sur parole.
Assommé, grogis mais toujours conquis par les coups de boutoir de cette soul ravageuse, je la laissais alors me malmener, puis m’apaiser et enfin me percer à jour, avant de me posséder jusqu’au petit matin. Mais l’étreinte à ceci de fâcheux, c’est qu’elle a une durée limité dans le temps et le moment des adieux fut pour moi, toute proportion non gardée, comparable à un réveil solitaire après une belle nuit d’amour. Bien obligé alors de me rendre à l’évidence, miss Kekaula, comme toute les belles était indomptable et je me devais à regret, la laisser partir combler d’autres apprentis « soul man » qui seront à leur tour conquis par la rage de vivre contagieuse de cette déesse nubienne. C’est donc avec le cœur gros et la tête endolorie par un « headbanging » déchaîné que je regagnais ma vie de pauvre mortelle, mais avec au fond de moi la satisfaction inestimable d’avoir participé a une soirée extraordinaire.
Longue vie donc aux Bellrays, ainsi qu’à leur envoûtante chanteuse. Mais de ce coté là pas d’inquiétude car vous le savez comme moi, les divas ont ce ci en commun, elles sont comme la plus pure des âmes, immortelles….. www.thebellrays.com