Le défi est formidable à plus d’un titre, à commencer par le prestige et les retombées économiques comme médiatiques auprès d’un tourisme mondial en plein développement dans un territoire pour lequel le tourisme est son gisement minier, en tout premier lieu.
Mais, également le désir de reconnaissance : Nice est la ville qui « inventa », dans les premières décades de 1800, la première promenade en bord de mer, une des étapes à l’origine de la civilisation des loisirs.
L’idée a germé et comme tout bourgeon, il faudra que les conditions soient réunies pour qu’il devienne une fleur, plus ou moins splendide.
La première d’entre-elles est, sans aucun doute, la détermination et la volonté de réussir et là, avec Christian Estrosi, on ne risque pas d’être en déficit !
La deuxième est que, si la navigation est difficile, et oh combien le sera celle-ci, il faut un commandant à bord avec toutes les qualités nécessaires : Le choix de Jean-Jacques Aillagon, ancien directeur de la culture de la mairie de Paris, Ministre de la Culture, Président du Centre Pompidou et de l’établissement public de Versailles (Qui dit mieux ?) , et finalement commissaire de l’exposition Matisse , organisée à Nice, l’année dernière, avec le succès du public et de la critique que l’on sait, ne pouvait être plus approprié .
Reste le travail à faire pour présenter une candidature sans faille, qui puisse avoir les atouts pour compéter avec des « adversaires » nationaux (et même locaux si l’on considère la candidature transfrontalière du Parc du Mercantour et celle des Parfums de Grasse, qui n’est pas dans la même catégorie mais qui pourrait être prise en compte dans le cadre d’une vision géopolitique des évaluations);
Bref la tâche est considérable, il faut s’armer de patience et… travailler !
Pour l’instant, le Comité de Pilotage que Jean-Jacques Aillagon présidera a déjà sa maison : C’est l’ancien Centre du Patrimoine, quai des Etats-Unis. Un cadre typiquement niçois qui deviendra un lieu d’information, d’exposition et de colloques internationaux..
Il répondra à la mobilisation générale parce qu’une candidature doit avoir, en premier lieu, le soutien de ce qui en sont partie prenante, à savoir les niçoises et niçois.
Un comité d’honneur, réunissant les personnalités qui voudront soutenir cette candidature, verra le jour très prochainement ainsi qu’un comité technique composé d’experts de différentes disciplines. La mission est difficile et le résultat pas du tout gagné d’avance, loin de là.
Jean-Jacques Aillagon l’a bien rappelé : « L’Europe s’est taillée pendant longtemps la part du lion. Maintenant, de nouveaux pays présentent la candidature de leurs sites. Cela ne sera pas facile mais l’idée est pertinente, légitime et justifiée. D’ailleurs les quatre sites d’eau de renommées en France sont : Le Mont-Saint-Michel, le Château de Versailles, les Rives de la Seine et… La Promenade des Anglais.
A ce jour, les trois premiers figurent dans les sites classés, pourquoi pas aussi la Prom’ ?
C’est le vœu cher au Maire de Nice : » Le défi que nous devons toutes et tous relever ensemble, c’est un défi qui ne nous effraie pas. Avec le travail de l’ensemble du monde de la recherche, de l’étude et de la création et avec l’appui de tous les pays qui, à un titre ou à un autre, ont une part de leur histoire sur ce rivage, notre dossier doit convaincre le gouvernement et l’UNESCO ».
Une belle aventure qui s’annonce…