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22 novembre 2024

Christian Estrosi s’inscrit de plus en plus dans une dimension politique nationale

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Christian Estrosi, dans l’interview parue hier dans le journal national « Le Parisien » et réédité ce matin sur RMC/BFMTV, , a relancé sa candidature à la primaire de 2016 et il est allé même plus loin en évoquant la possibilité de « quitter l’UMP. Un parti qui est déjà mort, un parti qui ne distribue plus que des investitures », et, si c’était le cas, « participer à une nouvelle aventure collective ».


estrosi-14.jpg Il tourne résolument le dos aux deux anciens ténors du parti, Jean-François Copé, pour sa calamiteuse gestion, et François Fillon :  » Je suis en désaccord avec sa ligne politique. Il prend aussi de la distance également avec son « ami » Nicolas Sarkozy qui, empêtré dans des affaires, essaie de revenir en jeu fort de son aura auprès des militants : « Je pourrais avoir dans ce cas toutes les raisons de le soutenir. Mais seulement si c’est pour bâtir un projet, des idées et une gouvernance nouvelle. Car tout n’a pas été parfait entre 2007 et 2012, le Maire de Nice et le Président de la Métropole Nice Côte d’Azur ne se considère pas comme un « sarkobéat « . On découvre même que son idéal est Margaret Thatcher

Et, fort justement, repartir avec quelqu’un qui, pendant qu’il exerçait la suprême magistrature, avait comme premier collaborateur, un qui vend deux « croutes » pour 500 000 euros à un mystérieux client dont il ne connait même pas le nom et l’autre comme conseiller un autre qui enregistrait leurs conversations à son insu avant d’en permettre la diffusion, demande une réflexion approfondie pour ne pas tomber dans le romanesque !

Pour Christian Estrosi, « Le salut de la droite ne peut venir que « des élus locaux, ceux-là mêmes qui ont offert d’extraordinaires victoires lors des dernières municipales, face aux petits marquis animés par des serviteurs zélés qui n’hésitent pas à trahir les uns et les autres en fonction de leurs intérêts ».

Inutile de dire qu’il croit fermement avoir le mérite our être celui ou un de ceux qui devront se charger de refonder le parti pour en faire un moderne parti social-liberal moderne, avec un fort ancrage populaire… et provincial, loin des premiers cercles parisiens et de l’énarchie.

Mais, le parti est-il encore la forme d’organisation de la politique, la courroie de transmission entre le citoyen et les instituions ? Non, ou de manière très résiduelle , nous dit le sociologue anglo-polonnais Zygmund Baumann qui bien explique que la « société liquide » où on retrouve le maximum d’individualisme abolit, de fait, les « corps intermédiaires » à la faveur d’une démocratie directe.

Le discours de Christian Estrosi est intéressant dans la mesure où il cherche à lier une vision stratégique avec la proximité des rapports avec les citoyens qui est la caractéristique des maires des grandes villes (et, de plus en plus, des métropoles) .
Ceux qui, par la dimension du territoire, le nombre important des habitants, la complexité des problèmes, doivent composer les objectifs avec le processus de réalisation et avoir une efficacité et un équilibre dans l’action.

Dans une France qui éprouve le besoin de se régénérer, de se valoriser, de redonner sa pleine vertu positive à son héritage, le rebond pourrait-il être un « maire de la République » ?

C’est en tout cas ce qu’à l’air de penser Christian Estrosi qui se sent légitimé par l’ensemble de ses derniers résultats électoraux.

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