Après quelques minutes d’attente, un badge presse autour du cou, me voici déambulant dans les allées du site du NJF, mon carnet et mon stylo en main. Premier soir, premiers artistes et déjà ce NJF s’annonce exceptionnel.
Kris Bower ouvre les festivités à 19 heures 30 sur la scène du TDV : un public en nombre, une foule de photographes, et un Kris Bower habité par la musique. Ses doigts glissent sur le piano, et nous voici embarqués dans son monde. Un monde qui swingue, un monde de balades musicales. Ce mec est doué. Pas de chant mais une mélodie jazz fort appréciable. Le public reste timide, savoure aussi et les applaudissements résonnent à chaque fin de morceaux. Une belle prestation qui me donne envie d’écouter ce talentueux pianiste que je ne connaissais pas jusqu’alors. Une belle découverte, et des émotions indescriptibles.
Il est temps pour moi de me rendre au Village pour la remise du Trophée Ferret à Richard Galliano, que nous retrouverons en fin de soirée au TDV, par Monsieur Estrosi. Un discours dont seul notre maire a le secret. Nombre d’élus sont présents. L’émotion est aussi palpable ici.
Traverser le site dans toute sa longueur pour se rendre à l’espace Massena où Patrice est attendu. A l’heure sur scène, en deux minutes Patrice met le feu et embarque le public avec lui sur des notes reggae qui ne laissent pas indifférent. On est obligé de taper le rythme et on se surprend même à danser. Cet artiste déborde d’énergie, ses musiciens ne sont pas en reste. L’ambiance est ici plus déjantée qu’au TDV, faut dire qu’il y a trois fois plus de personnes aussi.
Cécile McLorin Savant me transperce avec sa voix. Cette nana est une grande. La chair de poule s’empare de moi. Les émotions sont vives, intenses et indescriptibles. Le TDV est quasi silencieux. Ecouter Cécile McLorin est une expérience unique, une sensation étrange dont on se remet difficilement.
Le grand Ben L’oncle Soul, croisé dans les allées en mode incognito, s’apprête à investir la scène Massena. Le public, plus jeune que celui du TDV, s’impatiente et trépigne. L’attente ne sera pas longue et un truc se passe entre lui et le public. Une osmose. La soul de L’oncle est contagieuse. Un pur moment de bonheur. Il est un homme de scène.
Viens l’heure d’aller écouter Richard Galliano et le Nice Jazz Orchestra. Le TDV affiche complet, l’orchestre est au top, l’ambiance est calme, les oreilles sont grandes ouvertes. Dès les premières notes l’invitation au voyage est engagée. Un voyage au pays du rêve, de la douceur. Je reste sans voix, inerte, me laissant embarquée totalement.
Je ne peux malheureusement rester plus longtemps, je suis attendue sur Masséna pour l’accueil du très grand Keziah Jones, l’inventeur du BluFunck. Un moment à vivre, un public déchaîné et nombreux. Des cris, des mains qui se lèvent, des gens qui dansent ici et là. Cette fin de soirée est placée sous le signe de la fête, de la bonne humeur.
Un premier soir où j’avoue avoir ressenti quelques émotions à l’écoute de ces six artistes. Une très belle programmation. Une organisation au top. Les gens sont heureux d’être là. Certains préfèrent écouter les artistes confortablement assis, allongés dans les pelouses des jardins, d’autres optent pour les bancs, d’autres n’ont eu de cesse de danser dans les allées et sur l’espace public.
L’espace restauration emballe le public. Les files d’attente ne désemplissent pas. Les cornets de glace rencontrent un succès fou.
Bref, une belle soirée, une ambiance chaleureuse et des sourires sur toutes les lèvres. Qu’il est bon de voir les gens heureux.
Bérangère BERRIAUX