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22 novembre 2024

Listes électorales : le compte à rebours a commencé

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Carte_electorale.jpg Il ne vous reste plus que 2 semaines pour vous inscrire sur les listes électorales et pouvoir voter, notamment à la prochaine élection présidentielle. Dans cette optique, la mairie de Nice a lancé ces dernières semaines de nombreuses campagnes d’information pour inciter les citoyens à s’inscrire. L’inscription sur les listes électorales s’adresse aux électeurs ayant changé de domicile (5000 à Nice) ou obtenu la nationalité française en 2006 et ceux ne s’étant pas inscrits avant 1997 sont conviés à s’y rendre d’ici le 30 décembre inclus. La Saint-Sylvestre tombant cette année un dimanche. Les jeunes qui fêteront leur 18e anniversaire avant la veille du premier tour de la présidentielle (21 avril 2007) sont, quant à eux, inscrits d’office sur les listes électorales.

Cependant, il leur est fortement conseillé de vérifier, avant la date butoir, que l’inscription a bien été enregistrée. En effet, même si la loi de 1997 permet d’inscrire automatiquement un jeune ayant atteint 18 ans, les fichiers transmis chaque année par l’INSEE aux services d’état civil des mairies sont souvent incomplets. Au niveau des formalités administratives, il devra se munir des mêmes pièces que les autres personnes effectuant la démarche (celles qui ont déménagé ou ayant obtenu la nationalité française en 2006). Ces pièces sont : un justificatif de domicile de moins de trois mois ainsi qu’une carte d’identité ou un passeport en cours de validité. Il pourra ensuite aller s’inscrire sur les listes électorales dans l’une des dix mairies annexes de Nice.

Les jeunes : cibles privilégiées

Un rapport de l’association Civisme et Démocratie (CIDEM) évaluait en octobre que plus de deux millions de personnes en âge de voter n’étaient pas inscrites sur les listes électorales. Pourtant, quelques tentatives ont lieu, ou ont eu lieu, afin de les persuader. Par exemple, la mairie de Nice fait actuellement distribuer de la documentation dans les lieux publics. Elle passe aussi une annonce chaque semaine dans Nice-Matin en vue d’inciter à l’inscription. Toutes ces actions visent les jeunes en particulier, car du fait de l’évolution démographique, ils représentent une part sans cesse en diminution de l’électorat français. On se souvient, par exemple, de celle menée par le collectif Devoirs de mémoires en décembre 2005 après les émeutes en banlieue. Soutenu par de multiples personnalités telles Lilian Thuram, Joey Starr et Jamel Debbouze, ce collectif avait appelé « jeunes et moins jeunes » à s’inscrire sur les listes électorales. L’objectif étant de « construire l’avenir » et surtout de ne pas revivre un deuxième 21 avril 2002.

A l’heure actuelle, il est extrêmement difficile de mesurer l’impact de cet appel. D’après le CIDEM, moins d’ 1% des personnes en âge de voter se sont inscrites sur les listes électorales fin 2005. Marc Dotta, responsable du service élection et recensement de la mairie de Nice, confie son avis sur cette action : « A la base, l’idée n’était pas mauvaise. Mais ça n’a pas été suivi de réel effet ». Et d’ajouter : « C’était plus un coup d’épée dans l’eau qu’autre chose ». L’homme reste malgré tout confiant et constate un sursaut citoyen : « Le duel Sarkozy/Ségolène focalise l’attention de tous les médias. Il a fait que la campagne a commencé bien plus tôt que pour les précédentes élections. Par conséquent, il y a une plus grande politisation des esprits, surtout avec l’apport des nombreux débats télévisés ».

Les partis politiques entrent aussi en jeu

Les mairies ne sont pas les seules à inciter les jeunes à s’inscrire. De nombreux partis politiques se sont, eux aussi, engagés dans cette voie ainsi que leurs sections jeunesse. L’initiative du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes) reflète parfaitement cette démarche. Relayée par un blog (preparonslechangement.net), le mouvement réalise actuellement une grande campagne pour que les jeunes puissent participer au scrutin. Et par la même occasion, peser sur le vote. Cette campagne vise en particulier les cités et autres quartiers sensibles où les taux de non-inscription et d’abstention sont élevés. Les étudiants ne sont pas oubliés, bien au contraire. En collaboration avec le PS, le MJS essaye, sur les campus universitaire, de les mobiliser un maximum. Cette démarche part d’un constat simple : de nombreux étudiants ne votent pas dans la ville où ils font leurs études. Et beaucoup ne feront pas un nombre incalculable d’aller-retour entre le lieu de leurs études et l’endroit où ils se sont inscrits. Résultat : ils grossiront les rangs des abstentionnistes. Afin d’éviter ce genre de situation, les jeunes socialistes pousse les étudiants à s’inscrire sur les listes électorales de la ville où ils poursuivent leurs études.

Le vote par procuration est, quant à lui, en perpétuel hausse. « A chaque élection, ce vote augmente. Pour la ville de Nice, cela représente 5000 personnes sur 205000 électeurs inscrits » explique Marc Dotta. Il semble, par contre, que malgré la simplification des démarches à suivre pour voter par procuration tout ne soit pas encore au point. Le responsable acquiesce et lâche un peu dépité : « c’est un peu moins le parcours du combattant qu’avant. Mais il faut quand même aller au commissariat pour qu’il établisse la procuration ».

Il rappelle que s’inscrire en mairie : « Ca ne prend que cinq minutes actuellement. Plus on attend vers le 30 décembre et plus les files d’attente s’allongent. Pas moins de 6000 inscriptions sont attendues sur le dernier mois. ». Donc allez-y maintenant !

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