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22 novembre 2024

Une Deep troisième soirée au NJF

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Le show-case d’Henri Butler-Steven Bernstein et The Hot 9 à l’espace presse dès 19 heures, la rencontre très privée avec The Daptone Super Soul Revue, la découverte de Nikki Yanofsky, le déjanté Har Mar Superstar, le saxo d’Eli Degibri Quartet, ont fait de cette soirée, la troisième du festival, un 10 juillet extraordinaire qui s’est clôturé par une prestation hors norme du légendaire groupe de rock Deep Purple.


deep.jpg J-1 avant leur concert très attendu au TDV, Henri Butler, Steven Bernstein et The Hot 9 ont offert aux professionnels et aux journalistes un show case à l’espace Presse. Un pur moment de bonheur. Dans une ambiance intimiste et très jazzy, la cinquantaine d’invités est ravie. Les pieds battent la mesure, les têtes dodelinent, et les sourires se greffent alors sur tous les visages. Un air de fête s’empare de cet espace presse jusqu’alors un peu morose. Une très belle initiative, merci au Label Impulse et à l’organisation du Festival pour cette parenthèse enchantée qui se poursuivra dès 20 heures 45 sur la scène du Théâtre de Verdure, où le public est en plus grand nombre qu’hier. A croire qu’au fil des soirs, le public se fait de plus en plus nombreux et de plus en plus tôt.

La scène Masséna bouillonne, quelques fans inconditionnels de Deep Purple sont déjà en place, collés-serrés au barrières de sécurité. Ils sont prêts à tout. L’attente ne leur fait pas peur, mais en plus elle ne sera pas si longue. Nikki Yanofsky, 20 ans, 1m65, débarque vêtue d’un short et d’un petit haut. Ce petit bout de femme a une voix à vous couper le souffle. Micro en main, rythme dans le corps elle saura avec charme, humour et sourire, embarquer le public au son de ses douces et chaudes mélodies. Une interprète qui a collaboré avec Quincy Jones, Stevie Wonder, Will.I.Am entre autres, et qui est un condensé de beauté, de charme et d’énergie avec une voix envoûtante. Une révélation. A écouter de toute urgence, vraiment.

Pendant ce temps, Eli Degibri Quartet séduit les quelques deux milles personnes (voir plus) présentes avec son saxo et ses jeunes espoirs de la scène jazz israélienne. Ces morceaux musicaux sont des pépites, de la haute voltige même. Une belle découverte qui ne laisse personne indifférent. Cette soirée s’annonce détonante et surprenante.

Mais ce soir sera aussi l’occasion de belles rencontres artistiques. Quand The Daptone Super Soul Revue rencontre Steve Bernstein à l’espace presse, l’émotion vous tenaille le corps. Sharon Jones qui verse une larme dans les bras de Steve Bernstein, Charles Bradley, 70 ans, émue d’être à Nice, une ville qu’il affectionne. Bref, une rencontre hors du temps dans une ambiance zen et bouleversante.

Les fans de Deep Purple affluent encore et encore. Du papy hard rockeur au gamin de sept ans qui écoute attentivement l’histoire de ce groupe que son père lui conte, le public est très hétéroclite mais en masse. Se déplacer d’une scène nécessite une bonne maîtrise du « jeu de coudes ».

Har Mar Superstar, un Philippe Katerine américain, est quelque peu décalé mais son talent est indiscutable. Passant de la soul sixties au rythm & blues, le public le suit sans hésitation. De 7 à 77 ans, aucune retenue : ça danse, ça rit, ça chante, et ça en redemande même.

Arrive l’heure du dilemme : The Daptone Super Soul Revue ou Deep Purple. Pour certains le choix n’est pas, ce sera le TDV pour d’autres la scène Masséna.

Le retour de Deep Purple est le sujet de conversation de ces milliers de personnes de l’espace Masséna. Quels sont les titres qui vont être joués ? Sont-ils en forme ? Vont-ils envoyer du lourd ? Et puis ici et là, le témoignage de certains qui les suivent depuis des années, telle cette mamie au look très BCBG, ou encore ce biker décidé à s’éclater, tenant son fils par la main.

Il est l’heure. La voix charmante de l’hôtesse annonce l’entrée sur scène de ce groupe mythique. Les photographes sont déjà en place. Les lumières s’allument, les premières notent se font entendre, et là ils entrent en scène. Ils : ces grands Monsieurs. Ces monstres de musique. Ces rockeurs qui ont plus de 45 ans de carrière.
Le show sera immense, fascinant, ensorcelant,magnétique, bouleversant, poignant. On est pris aux entrailles. On frissonne. On danse. On oublie tout. On est hors du temps. Des riffs détonants, de l’énergie virale. Bref, la scène Masséna est en feu. Il ne faut pas que cela s’arrête, la nuit est à eux, le public refuse de les voir retourner dans leurs loges. Un rappel se fait entendre. Deep Purple remonte sur scène le temps de deux morceaux. Car oui, tout a une fin. Et là il est malheureusement l’heure de partir pour tout le monde. Si le ciel est dégagé à cette heure de la nuit, les yeux des spectateurs sont emplis d’étoiles filantes ou pas.
Deep Purple a offert au public niçois un moment gravé à jamais, une bonne dose d’émotions, un retour dans le temps. La nostalgie frappe certains, d’autres, plus jeunes, sont fiers d’avoir vu, une fois dans leur vie qui débute, la légende du hard rock.

Ce troisième soir est un succès, un triomphe. Personne n’oubliera, cela c’est certain.

Bérengère BERRIAUX

Crédits Photos : Flora Doin | www.flora-d.fr

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