Un constat est le préalable du communiqué préfectoral : La prédation exercée par le loup sur les troupeaux d’ovins s’est accentuée ces dernières années et cette tendance se confirme à nouveau en 2014.
Le dernier cas s’est produit sur la commune de Tende,où une récente attaque a occasionné 29 victimes chez un éleveur gardant son troupeau et mettant en œuvre des moyens de protection et de défense.
Les mesures de protection des troupeaux et d’effarouchement du loup ont été mises en œuvre par les éleveurs présents sur les unités pastorales des communes de Tende et de La Brigue : la présence de chiens de protection au sein des troupeaux est généralisée, ainsi que le gardiennage.
Les services de l’État, et en particulier l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) se mobilisent avec l’appui des lieutenants de louveterie, des chasseurs et des éleveurs pour défendre les troupeaux contre les attaques de loups et organiser des affûts ou battues sur autorisation du Préfet.
Malgré cela, les pertes liées à la prédation s’avèrent malgré tout très importantes, mettant en difficulté une économie pastorale dont le rôle en matière de gestion des espaces naturels et de maintien des paysages est par ailleurs indéniable. La mise en oeuvre des tirs de défense autorisés par les éleveurs concernés n’a pas permis non plus de faire cesser les dommages causés aux troupeaux.
Afin de réduire l’exposition des troupeaux à la prédation du loup, le préfet des Alpes-Maritimes autorise, pour une durée de 1 mois, une opération de tir de prélèvement de loups dans la vallée de la Roya sur les communes de La Brigue et de Tende, hors de la zone coeur du Parc National du Mercantour.
Bien naturellement , il ne s’agira pas d’une chasse libre au loup mais elle est confiée aux agents du service départemental de l’ONCFS, avec l’aide des Lieutenants de Louveterie des Alpes-Maritimes et des chasseurs habilités par le Préfet à participer aux opérations de prélèvement de loups par dérogation au statut de protection de
l’espèce en vue de la protection des troupeaux.
Ce prélèvement s’intègre dans le quota d’animaux susceptibles d’être prélevés sans nuire au maintien dans un état de conservation favorable des populations de loup au sein de leur aire de répartition naturelle, défini au plan national dans le cadre du plan loup.