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22 novembre 2024

Turin, l’autre histoire du chocolat

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La capitale du Piémont est aussi, en Italie, celle du chocolat. C’est à Turin, suite à une autorisation de vendre et d’exploiter du chocolat donnée par la régente Jeanne Baptistine de Savoie Nemours en 1678, que l’aventure du chocolat a commencé et s’est développée.


gianduja_torino.jpg Au XVII° siècle la veuve du chocolatier Giambone imagina à Pâques les œufs en chocolat. A l’aube du XIX° siècle en 1802, les laboratoires réussissent à rendre solide ce produit jusqu’alors liquide. On le fabrique alors en tablettes, chocolat noir ou au lait, selon les goûts de la clientèle.

Le Gianduiotto, tant connu des gourmets doit son existence au blocus continental de Napoléon 1°. Devant la rareté du cacao, les chocolatiers turinois y ajoutent des noisettes. Ce produit nouveau, révolutionnaire et inédit est très vite adopté. On le surnomme en piémontais ‘Givo’ ou ‘Givu’ ce qui veut dire bout de cigarette. Son nom Gianduiotto est inspiré du masque Piémontais Giandua.

Le Piémont avait son produit ‘dopant’ au sens noble du terme. Un mélange de chocolat, de café et de lait : la Baveresia. Alexandre Dumas père la découvre en 1852. On la sert dans de petits verres, les Bicerins. Le grand romancier en fera la louange et l’on sait que Cavour en était un grand amateur. Plus près de nous en 1935 Pépino maître glacier créa le Pinguino, glace au chocolat dans sa boutique de la place Carignan. Turin est une ville pleine de trésors et le chocolat est un moyen inédit et agréable de la découvrir.

De places en places vous arpenterez ses rues, ses avenues, les quais du Pô et comme dans l’histoire du petit poucet, vous laisserez les traces de votre passage dans les divers boutiques et ateliers où se confectionne le chocolat. Si Paris a ses bistros tous plus célèbres les uns que les autres, Turin a son chocolat dont l’ambiance est plus raffinée.

On quitte la capitale du Piémont avec regret en traversant la place Charles Félix, roi bien connu des niçois, nous sommes à la gare de Porta Nuova. Le train, à travers le Piémont et sa plaine fertile, va nous ramener à Nice.

Thierry Jan

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