La nouveauté du dossier de reprise du groupe Nice-Matin vient de la participation des salariés ( ou plutôt d’ une partie d’entre-eux) qui se sont portés candidats à travers d’une société coopérative d’intérêt collectif ( scic).
D’après les informations ayant filtré, 300 personnes auraient accepté de verser 3 500 euros chacune. ce qui fait plus ou moins 1 millions d’euros. Naturellement, cette somme est insuffisante mais elle pourra jouer comme effet de levier pour d’autres financements publics et privés.
Peut-être la qualité des soi-disant capitalistes qui sont au chevet du malade a motivé ce geste courageux et… désespéré ! L »initiative mérite d’être soutenue : Enfin quelqu’un qui choisit d’être maître de son propre destin.
Toujours d’après les informations, cette fois fournies par les deux administrateurs judiciaires, quatre autres pré-candidatures avaient été déposées : celle de la Société normande d’information et de communication (éditrice de Paris Normandie, du Havre Libre et du Havre Presse), du principal actionnaire de Libération Bruno Ledoux et de l’ex-propriétaire de La Tribune et de France-Soir, Georges Ghosn, du groupe de presse belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord, l’Union), associé cette fois au groupe de BTP monégasque Marzocco et à l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa et du groupe Azur Santé Retraite.
Enfin, il faut rappeler que Jean Icart en son nom et celui d’un groupe financier franco-suisse avait conclu un accord avec le groupe Hersant mais sans verser la somme définie pour l’acquisition. Mais, à ce jour, les administrateurs judiciaires observent le silence sur la liste finale et complète des repreneurs.
Ce sera le Tribunal du Commerce qui devra statuer quant à la préférence du meilleur dossier qui, certainement, aura à prévoir une profonde restructuration de la société qui, depuis plusieurs exercices , est déficitaire. L’avantage pour le repreneur sera de ne pas endosser le passif estimé à 40 millions d’euros.
Un accord avait été trouvé avec les syndicats pour le départ de 160 personnes du groupe qui en compte, dans les différentes sociétés et branches d’activité, environ 1 200.
Après une première grave crise financière qui a porté les banques créditrices à abandonner 165 millions de perte et une reprise (?) de la part du duo Tapie-Hersant et le successif partage de la Provence et du groupe Nice-Matin entre les deux associés, une nouvelle ardoise sera laissé en héritage par M. Hersant.
Et on appelle ça… capitalisme !
