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22 novembre 2024

Chrétiens d’Orient : un drame qui dépasse les frontières

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Hier matin, près de 200 personnes se sont données rendez-vous au jardin Albert 1er à Nice pour un rassemblement jugé nécessaire face à ce que vivent les chrétiens d’Orient, notamment en Irak. A l’origine de cette initiative, le maire de la ville, Christian Estrosi ainsi que le Père Gil Fiorini, délégué départemental de l’association l’Oeuvre d’Orient.


chretiens_orient.jpg Membres des différentes communautés religieuses, militants ou citoyens, tous s’unissent pour cette même cause : venir en aide aux chrétiens d’Orient.

Pour eux, il est important de « soutenir les oppressés ». Michel Abada, co-organisateur de la septième manifestation qui a eu lieu hier soir, place Masséna – en vue de soutenir les victimes de Gaza -, brandit une pancarte sur laquelle est inscrit: « Soutien aux chrétiens et aux Mandéens d’Irak ». « Les Mandéens sont un peuple chrétien qui vit encore aujourd’hui en Irak », explique-t-il.

D’autres, tiennent dans leur main une feuille blanche sur laquelle ne figure qu’une seule lettre en langue arabe (noun). Lettre N pour Nazaréen, peinte sur les murs des maisons de chrétiens, à Mossoul en vue de les identifier, de les convertir ou de les tuer en cas de refus. Une véritable ségrégation et injustice vécues par les chrétiens d’Irak.

D’ailleurs, le Père Fiorini parle d’une « épuration à dénoncer, d’un génocide religieux ».

C’est sur un ton solennel qu’est dénoncée la condition des chrétiens de Mossoul, par Christian Estrosi et d’Eric Ciotti. Des paroles écoutées attentivement, venant ainsi briser le silence. Avec ou sans pancartes, croyants ou laïcs, ils éprouvent tous ce besoin commun de dénoncer ce que vivent les chrétiens à Mossoul, en Irak.

« On a inscrit là-bas, sur les portes des chrétiens, des signes pour les désigner à la haine, comme on l’a fait ici, il y a soixante-dix ans à peine, sur les portes des juifs. On a volé leurs biens, on a menacé leurs familles, on a brutalisé leurs femmes et leurs enfants, leurs vieillards », s’indigne le maire de Nice. « […] dans l’urgence, la ville de Nice et la Métropole participeront à la fourniture des moyens de secours humanitaires, en nourriture, en vêtements, en abris, utiles aux familles jetées sur les routes, hors de chez elles, et accueilleront les enfants blessés à Lenval », ajoute-t-il.

Les propos de Monseigneur André Marceau, évêque de Nice, clôturent la manifestation: « J’invite toutes les paroisses catholiques et chacun de leurs membres à ne pas relâcher cette dynamique de la prière. Notre solidarité doit aussi s’exprimer par notre générosité pour aider matériellement ces communautés. L’Œuvre d’Orient, partenaire habituelle des Eglises d’Orient peut nous aider de manière juste à nous informer et à réfléchir.

Peut-être aurons-nous à accueillir ceux qui  » choisiront  » d’arriver chez nous. Nos communautés envisagent-elles cela ? Mais, l’exil est-il une bonne solution ? Qui a la bonne réponse ? ».

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