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22 novembre 2024

L’aéroport de Nice finira-t-il sous les ailes de la Ville (ou de la Métropole)?

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Pas facile de s’y retrouver dans ce perpétuel mouvement post-idéologique. Un jour on est pour moins d’état dans l’économie et la société au nom du libéralisme, le lendemain on est subitement étatiste pour défendre, nous dit-on, l’intérêt collectif


aeroport-11.jpg La preuve ? Le gouvernement a annoncé la vente de sa participation dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac dans le cadre d’un progressif désengagement des secteurs non stratégiques. Et un aéroport, de plus régional, n’est autre qu’une commodité.

Une décision qui pourrait intéresser à l’avenir d’autres aéroports ?

Christian Estrosi, qui doit avoir certainement des informations de première main, est monté tout de suite au créneau.

Dans une interview publiée sur l’hebdomadaire Le Journal du Dimanche, non sans avoir épinglé au passage la politique du gouvernement (ce qui n’est pas une nouveauté), il préconise que la Ville de Nice puisse se porter acquéreur si l’Etat devait, un jour… ou l’autre, vendre sa participation de 60 % dans l’aéroport située en plein cœur de celle-ci.

Il s’agit juste d’une prévision puisque nous n’en sommes pas encore là, mais qui pique tout de même la curiosité : Quel serait le bien fondé d’un investissement qui chargerait encore plus le niveau d’endettement de la ville et ou plus probablement de la métropole ?

Aujourd’hui, la gestion est en main à la Chambre de Commerce de d’Industrie et à son président du Conseil de Surveillance, Bernard Kleynhoff, mais demain, serait-ce une réelle surprise d’y retrouver, un jour, le maire de Nice ou le Président de la Métropole Nice Côte d’Azur?

Si la crainte d’un déclassement de l’aéroport en hub low cost ne trouve aucun fondement au regard des études de secteur, on peut s’imaginer que les investisseurs potentiels présents dans les « multi-utlities » n’auraient pas à cœur de déprécier leur acquisition avec une politique suicidaire : Tous les opérateurs savent qu’on gagne de l’argent avec les activités commerciales et non pas avec les redevances payées par les compagnies aériennes.

Le modèle économique, pour entrainer le maximum de rentabilité , demande de pouvoir gérer le volume le plus important possible de clients (… pas nécessairement qu’en voyageurs). Pour cette raison les investisseurs ont comme objectif de créer un réseau qui permet plus aisément d’appliquer une gestion intégrée entre plusieurs sites.

Enfin, rien de mal que la ville de Nice devienne propriétaire de la société qui gère l’aéroport, il suffira, pour le faire bien, d’offrir suffisamment d’atouts pour égaler voire battre tous les concurrents.

Pour essayer de mieux comprendre la stratégie (si ce n’est pas qu’un simple positionnement tactique ou un banal coup de communication…) de Christian Estrosi, la question à se poser est, pourquoi cette allergie pour tout ce qui est du ressort « privé » ?

Pourtant, dans le cas du dossier du Grand Stade (Allianz Riviera), la municipalité niçoise a bien accepté un PPP, ce qui n’est effectivement n’est pas toujours la meilleure solution du point de vue financier.

Face à un tel a priori, on en est à se demander où est passé le fameux pragmatisme que le Maire de Nice revendique pour lui-même…

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