Depuis le mois de février, l’association NiceLab (« Laboratoire ») a ouvert un petit atelier à Nice. On y trouve une imprimante 3D, fabriqué par Marc Ferner, président de l’association, ainsi que Bertrand, le trésorier de l’association.
L’association souhaite favoriser la rencontre de personnes qui ont différentes compétences pour développer la ville de Nice sur le plan technologique.
« Il faut savoir que l’imprimante 3D est une invention française qui existait déjà il y a 30 ans. Depuis trois ans, le brevet est tombé dans le domaine public. Certains ont alors pu y apporter des modifications, l’améliorer peu à peu et aussi en fabriquer des centaines de modèles, revendus 30 000 à 50 000 euros. Le brevet est une véritable plaie pour l’innovation. L’imprimante 3D en est un exemple type. On a assisté à l’essor de son développement lorsqu’elle a été rendue collective », raconte Marc Ferner.
C’est cette idée de collectif et de partage que prône le président de l’association. « Nous souhaitons allier technique et social. Le but de l’association est de pratiquer de l’open material, c’est à dire permettre au public d’apporter son savoir pour proposer d’améliorer l’imprimante 3D ou de refaire certaines choses. D’ailleurs, pour l’instant, l’imprimante 3D que nous avons construite a besoin de quelques réglages. Justement, nous travaillons sur son amélioration », explique le président de l’association et bénévole.
Une fois au point, le NiceLab ouvrira ses portes aux usagers qui auront besoin de fabriquer un objet donné, en mettant en place un système d’abonnement, permettant de financer les diverses charges. Mais avant cela, une formation s’impose. « Il faudrait d’abord former les futurs usagers à l’utilisation du logiciel, à faire du prototypage. Cela demande beaucoup de précision car c’est du sur mesure », souligne le président de l’association.
L’imprimante 3D est en fait reliée à un ordinateur, sur lequel est installé un logiciel permettant de construire le prototype de l’objet voulu. Ensuite, une résine biodégradable, issue de l’amidon de maïs est fondue par une tête chauffante qui vient déposer du plastique sur le support et fabriquer ainsi l’objet.
Pour l’heure, la fabrication d’un objet mesurant six centimètres nécessite trois heures. LA taille et la complexité de l’objet voulu détermine le temps nécessaire à sa fabrication. « Outre l’augmentation de la rapidité de cette imprimante, nous travaillons sur la fabrication d’une seconde imprimante 3D, plus précise. Nous souhaitons également fabriquer une fraiseuse numérique pour découper du bois ou usiner tous types de pièces métalliques, ainsi qu’une graveuse de circuit » déclare Marc Ferner.
« Dans un local comme le notre, seules huit personnes peuvent y travailler. Notre but serait d’être ouvert toute la journée, de s’étendre et d’avoir plus de matériels à offrir aux gens. C’est la raison pour laquelle nous essayons de trouver un local plus grand », conclut le bénévole.