Une semaine après le rendez-vous du Touquet, c’est la Grande Bleue qui va accueillir les troupes umpistes pour le CampusNice organisé par les Jeunes Pop 06 de Marine Brenier, adjointe de Christian Estrosi à la mairie de Nice.
Au menu : Comment relancer un parti qui, depuis quelques années, n’arrive plus à avoir une ligne politique claire et lisible, d’abord géré de manière personnelle par un suzerain suivant le principe » cuius regio eius religio », ensuite dopé par la victoire à la présidentielle en 2007, puis affaibli par la crise financière à partir de 2008, et finalement sonné par la défaite à la présidentielle en 2012.
A partir de là, ce fut la débandade : élection interne truquée à l’automne de cette même année 2012, à suivre affaire Sarkhoton et affaire Bygmalion…
Aujourd’hui, on est en plein psychodrame dans l’attente du retour, ou pas, de l’ancien président de la République (devenu entretemps « homme providentiel ») , et à suivre, en novembre, l’élection du président du parti avec deux candidats déclarés ( Bruno Le Maire et Hervé Mariton) et un autre qu’on attend ou espère (Nicolas Sarkozy), puis en 2016 la primaire à droite pour la présidentielle avec des candidats déjà inscrits (Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand ) ou d’autres annoncés comme Christian Estrosi, (à titre personnel, ou comme chapeau sur le siège du dit Nicolas Sarkozy ?).
Après tout ça, se demander quelle est la ligne politique du parti tient de la profession de foi.
En fait, le parti est à ce jour une addition de potentats personnels, une alliance pour le pouvoir où chacun joue sa partition pour soi-même avec des étiquettes qui sont autant de slogans publicitaires : gaulliste (avec la variante sociale), libéral, droite forte etc…
Les axes forts, les valeurs, la vision, la perspective, la stratégie , les actions ? Ce sera pour après, pour celui qui aura pris le pouvoir dans le parti en prospection pour le prendre dans les institutions.
Avouez que, dans ce contexte, si le parti existe toujours après toutes ces saignées, cela tient presque du miracle !
Alors, rénover sera une longue marche que les jeunes populaires devront entreprendre sans se faire manipuler par les anciens dont la responsabilité dans cet état des lieux est directe et indéniable.
Que viendront donc faire les plus ou moins 500 jeunes (un tiers d’azuréens) sur les bords de la Méditerranée ?
Préparer l’avenir dans un esprit de reconstruction et rassemblement ? Profiter de cet événement pour se mettre en valeur en fonction d’une possible future carrière politique ?
La présence des nombreuses personnalités locales et nationales, qui ont annoncé leur présence, laisse envisager un climat de parade avec interviews, déclarations, photo de groupes, signature d’autographes, bref, le menu habituel, alors que la réflexion et le débat auraient dû occuper toutes les énergies et l’esprit des présents.
Mais soyons optimiste…les jeunes sont là pour nous faire rêver!
Le mot de la conclusion est à Marine Brenier : « Personne ne peut nier les difficultés subies par notre mouvement ces dernières années. Une fois ce constat fait, nous avions le choix entre laisser mourir le parti fort de la droite ou essayer de lui insuffler un second souffle. Car nous sommes convaincus que la jeunesse de notre famille est la clef de la reconstruction de demain ».