Cette dizaine de tableaux de l’artiste Karen Joubert dite Karen, donation au MAMAC, fait partie de sa première période.
Quand on saura que l’artiste passa son enfance entre la Californie et les paquebots transatlantiques, qu’elle fréquente les personnes alors le plus en vues et les palaces, on commence à comprendre la lumière pleine d’espoir rejaillissant de son œuvre. Elle épouse un artiste thaïlandais, tombant sous le charme de ce pays à la végétation luxuriante.
Karen va exposer à la galerie Beaubourg de Paris, c’est là qu’elle se révèle au grand public. Les œuvres aujourd’hui exposées, sont autant de rayons de soleil explosant et irradiants. On a pu, par sa tenue vestimentaire, comparer Karen à Ultra-Violet, mais la comparaison s’arrête là.
Karen est une artiste de la vie, de la Foi. Elle la proclame. Ses tableaux sont faits de couleurs vives, exaltantes. La forêt est peuplée d’êtres étranges et de plantes surréalistes. Tout est beau, non, tout est divin. Le jardin d’Eden retrouvé.
Sa peinture est tactile, elle va de l’ombre à la lumière. Certains ont dit et parlé des fonds marins, c’est bien possible, la lueur éclatante, paillettes multicolores, diamants étincelants.
On est en plongée parmi les gorgones et la surface nous appelle. La sphère est là aussi pour nous interpeler. Nous sommes les gérants du monde et de la terre, nous devons la conserver pour nos enfants. Il y a un message d’espoir, de Foi, Karen est comme ça, riante, enjouée et elle vous entraine dans son monde, un décor de bande dessinée.
Peut-être reconnaîtrez-vous, pourvu que vous ayez une âme d’enfant, la forêt de Roquefort les Pins, là où Karen vit depuis un quart de siècle. Ces paysages merveilleux et fabuleux, une thérapie contre la sinistrose, un monde retrouvé, un Eden enfin à votre portée.
Thierry Jan
