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21 novembre 2024

Pour la Chambre de Commerce, l’économie azuréenne est en berne

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Entre chiffres dans le rouge et larmes à profusion , l’assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie niçoise a confirmé l’état catatonique de l’économie azuréenne : Rien ne va plus et l’avenir s’annonce encore plus problématique.


cci_nice-10.jpg Comment s’en sortir ? En écoutant les nombreuses interventions des différents chefs d’entreprise, on a la conviction que, plus qu’une nouvelle politique économique, c’est une thérapie collective qu’il faudrait : Les affaires vont mal mais la faute est toujours aux autres.

Un minimum d’auto-critique serait souhaitable parce que on a tous quelque chose qu’on aurait pu faire pour améliorer les choses et que l’on a évidemment pas fait voire même pas penser de faire !

Les tendances du 2ème semestres ont toutes un signe négatif devant les chiffres de la régression, tous secteurs économiques confondus.

Écoutons donc la complainte des pleureurs…

Commerçants : 53% des boutiques ont enregistré une diminution du chiffre d’affaires pendant la période des soldes.

Immobilier : -31% des mises en vente, – 22% de logements vendus, – 17% de permis de construction. Comme quoi, même le proche avenir a déjà une lourde hypothèque.

Tourisme : Le pilier traditionnel avec -10% dans l’hôtellerie, – 25% pour la restauration en juillet, pas d’amélioration sensible au mois d’août , de faibles espoirs pour septembre.

Le trafic avec la Corse n’est pas épargné, lui aussi a régressé de 10% et les croisières ne se portent pas bien non plus.

Et pour en terminer , on découvre aussi qu’on mange moins de pain (ne parlons pas de la pâtisserie et de la viennoiserie).

Que faire devant ce chemin de croix ?

Bernard Kleynhoff a présenté 7 propositions  » pour relancer l’économie locale »: rétablir la confiance en passant des « pactes aux actes »; réussir un véritable choc de simplification (moins de textes, normes et règlements en par rapport aux 400 000 actuels); renforcer la compétitivité des entreprises en créant , en plus des packs compétitivité , business et rebond, FIRE, la force des intervention pour le rebond des entreprises); relancer les BTP ( foncier public) et l’immobilier ( modification de la loi ALUR) ; poursuivre le financement public des opérations d’investissement comme le Campus Régional de l’Apprentissage; pour les transports, améliorer la desserte internationale de l’Aéroport de Nice et accélérer le projet de noeud ferroviaire de Nice; enfin, réussir la labélisation de French Tech Côte d’Azur qui permettrai une plus grande visibilité à l’activité d’innovation du territoire en réunissant sous le même logo différents pôles d’activité.

Comme on peut facilement constater , il s’agit d’un pot-pourri de mesures et de préconisations, certes intéressantes mais pas résolutives.

Pour les transports, un des facteurs-clé pour l’attractivité d’un territoire, aucun résultat concernant le désenclavement de Nice et du département ne peut être prévu avant l’horizon 2030… et encore, nous sommes loin d’une résolution du problème, alors que l’aéroport, le numéro 2 de France avec 11,5 millions de passagers, est comprimé dans son développement dans le cadre d’une politique nationale du transports aérien axé sur le « tout-Paris ».

Alors, en attendant une éclaircie de la conjoncture économique, les larmes sont-elles le meilleur antidote de la détresse ?

Vue la morosité ambiante de cette assemblée, Bernard Kleynhoff aurait pu donner rendez-vous à ses affidés vendredi prochain au Théâtre de Verdure où Philippe Auguin dirigera le Requiem de Giuseppe Verdi dans une représentation open-air inédite: le « miserere » final du choeur est, à la fois, consolateur et jubilatoire.

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