« Bloqué », « au point mort », « ralenti »…la rentrée du marché immobilier français s’annonce morose selon ORPI, le réseau d’agence le plus important en France avec 1250 points de vente. Les chiffres présentées par Jacques Agid, président du GIE Orpi Côte Azur, sont donc un baromètre intéressant et crédible.
Mais les chiffres dansent en manière contradictoire: en effet, si le volume national de transactions a baissé de 10,5% (entre le premier et le deuxième trimestre 2014) et les délais de vente passent la barre des 100 jours , les prix ne diminuent pas , au contraire ( entre + 0.5% pour les appartements et 2.7 pour les maisons).
Surprise positive pour Nice: entre janvier et août , on enregistre un taux positif de 5% (!!!) de transaction avec un prix au m2 légèrement en baisse (-0.6) à 3800 euros.
Doit-on convenir que la chute est bloquée ?
Certes, le contexte n’engendre pas frénésie des investisseurs dans la vieille et chère pierre , les vendeurs sont devenus plus réalistes mais les comportements restent prudents malgré des taux de crédit exceptionnellement bas , autour de 2.5 % même si les banques se font tirer les oreilles pour la concession.
Le rapport met en évidence un autre point délicat: le marché de la location, particulièrement visé par la loi ALUR avant ses modifications , par ailleurs pas encore formalisées.
En attendant que la conjoncture économique relance la demande , ORPI présente quelques solutions à court terme pour débloquer le marché que l’on peut résumer en la révision de la fiscalité du logement et encourager l’investissement locatif privé en créant un véritable statut du bailleur privé.
Des propositions que seront présentées au CNTGI ( Conseil national de la Transaction et de la Gestion Immobilière) qui réunit les professionnels de l’immobilier et le consommateurs) avant de les avancer aux pouvoirs publics.
