La loi de finances 2015 va être prochainement examiné par le Parlement. Les différentes mesures fiscales que le Gouvernement propose seront l’objet d’un débat ô combien animé.
Mais, quel est l’état des lieux après plusieurs années de disette ?
Julius Baer, la banque privée suisse, a publié une étude sur le niveau de richesse des citoyens en Europe dans la période entre 2007, juste avant la crise financière, et 2013
La majeure partie de la richesse de l’Europe, selon Julius Bauer, est concentrée dans quatre pays, à savoir l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, qui collectent un total de 40 000 des 56 000 milliards d’euros de la richesse totale.
Le rapport montre que la richesse totale des épargnants européens a augmenté, quoique de manière inégale entre les pays, de 2,7%, un nouveau record au-dessus du niveau d’avant-crise avec, en France, une augmentation de 0,2 %, de 9 478 à 9 500 milliards de dollars. Vus ces chiffres on ne peut vraiment pas parler d’appauvrissement mais plutôt d’un manque d’enrichissement.
Au delà des mots, tout naturellement là où il y un gagnant, il y a aussi un, ou plusieurs perdants.
Par exemple l’Allemagne a amélioré son sort de 18 % (1 187 > 1 320 M$) alors que l’Angleterre a diminué de 2,1% (9 807 à 9 600 M$) , l’Italie de 7% (8 900 > 8 300 M$)
En Espagne et en Grèce les affres de la crise ont été ressentis très fortement. Les Espagnols ont été touchés de 28 %, perdant 1 432 M$ à partir d’un niveau de 5,1 trillions de pré-crise, tandis qu’en Grèce, guère mieux avec 23%.
En revanche, la Suisse est en nette amélioration avec 68% mais eux , tandis que les autres se gargarisent de slogans vides de tout sens, pensent aux affaires !
L’étude révèle également que 10% des Européens fortunés ont maintenant plus de la moitié de la richesse du Vieux Continent, et 1% d’entre-eux ont 27% de la richesse de l’Europe.
Bien sûr, les moyennes sont comme les arbres qui cachent la forêt et il y a toujours ceux qui mangent deux poulets et l’autre qui n’en mange point mais, pour la statistique, cela fait un poulet par tête !
En fait, le problème est là, dans cette inégalité croissante entre ceux (plus rares) qui ont les moyens et les capacités de profiter de la situation et améliorer leur sort et les autres (très nombreux) qui, eux, glissent en arrière.
Toutefois, puisque les chiffres donnent la mesure des choses, +0,2% n’est pas non plus -28%, il y a de quoi relativiser, non ?
Finalement, si on regardait la réalité en face par l’idéologie ou les intérêts politico-politiciens, la radicalisation du débat et la radicalité des propos ne mériterait pas toute l’attention qu’on lui prête.
En conclusion, reste toujours la question du pourquoi entre la logique et la neurasthénie, c’est cette dernière qui prend le dessus.
Il est vrai que pour en arriver à des analyses sérieuses et à des commentaires qui ont du fond, il faut savoir de quoi on parle et qu’il est plus facile faire du bruit que d’exprimer des concepts.
Qui a dit que la langue étant un muscle, il fallait toujours la maintenir en exercice ?
Garibaldino
