A l’orée des échéances judiciaires du groupe Nice-Matin , l’intervention « musclée » des deux responsable communistes locaux n’est pas sans fondement.
Le groupe de presse Nice-Matin, au delà de la gestion spéculative de ses derniers propriétaires et l’insuffisance d’une stratégie claire comme d’une capacité de gestion dans un secteur en détresse plus que d’autres, représente une valeur intangible : Celle de l’information.
Que les diverses directions aient eu la faiblesse de choisir, quelques fois, la facilité de la propagande plutôt que celle de l’information libre et indépendante n’enlève rien au fait que cette voix doit continuer à exister.
Les salariés du groupe ont choisi d’assumer leur propre destin en créant une SCOP ainsi que la nouvelle loi d’économie sociale et solidaire l’encourage. Ils préfèrent cette solution à celle d’être repris par d’autres investisseurs dont on ne connait pas très bien les véritables intentions .
Vu les récentes expériences, et certains noms qui circulent… On les comprend !
Les collectivités locales peuvent être parties prenantes de ce projet. Leur silence, au delà des communiqués de sympathie et de soutien, serait assimilé à un acte de désertion. Il n’y a rien de mal (bien au contraire) à devenir actionnaire, même très minoritaire, d’une société coopérative, et ce en toute transparence !
Cela aurait le mérite, au delà de l’aide financière et de la signification morale de l’acte, de rendre institutionnels et transparents les rapports, souvent opaques, entre la politique et la presse.
Enfin, il n’y aurait pas de difficultés budgétaires à tout cela : Il suffit dé déplacer la somme de la ligne « achats d’espaces publicitaires » à celle de « prise de participation ».
Messieurs les élus, prenez donc votre courage à deux mains et faites un geste !