L’équipe du Professeur Paul Hofman du Centre Hospitalier Universitaire de Nice, et du Centre de Recherche IRCAN, UMR CNRS 7284/Unité Inserm 1081, Université de Nice Sophia, vient de dévoiler une avancée extraordinaire dans le domaine du diagnostic précoce des cancers pulmonaires invasifs.
L’étude, qui vient de paraître dans la revue PLOS ONE, montre pour la première fois qu’il est possible de détecter, chez des patients à risque de développer un cancer du poumon, des signes du cancer, sous forme de cellules cancéreuses circulantes « sentinelle », plusieurs mois voire années avant que le cancer devienne détectable par scanner.
Cette alerte joue un rôle clé dans la précocité de l’intervention chirurgicale, permettant ainsi de viser l’éradication du cancer. Il s’agit d’un très grand pas franchi dans le domaine de la médecine moderne : prédictive, personnalisée, et non invasive.
Les études chez l’animal ont clairement montré que les tumeurs invasives diffusent dans le sang des cellules cancéreuses depuis les toutes premières étapes de leur formation, quand encore les tumeurs ne sont pas détectables par imagerie.
La possibilité de détecter ces cellules « sentinelle » est considérée un atout majeur dans la course contre la montre visant la détection, et donc traitement, précoces du cancer.
Toutefois, aucune étude n’avait encore été capable de démontrer, chez l’homme, une telle possibilité, pour des raisons techniques.
En effet, les cellules cancéreuses circulantes sont extrêmement rares dans le sang, très hétérogènes et fragiles, et difficiles à extraire sans biais ni perte.