Suite à la prise de position d’un comité du quartier qui s’est opposé de manière forte à la reconstruction de la prison de Nice sur le site actuel, des réactions de l’opposition politiques viennent s’ajouter.
Gaël Nofri ( Nice Bleu Marine) appelle le maire de Nice à » un débat public, nous en avons été privés jusqu’à aujourd’hui. Je crois que le Conseil municipal serait l’occasion pour vous de l’ouvrir, dans un esprit démocratique auquel, je n’en doute pas, vous êtes viscéralement attaché » et critique sa position sur ce dossier : « Celle-ci est hâtive, précipitée, irréfléchie et sans concertation avec le quartier. Pire, vous avez engagé publiquement et à l’égard du Gouvernement l’avis de la Ville sans la moindre concertation avec l’assemblée municipale qui seule est l’élue directe des Niçois et dont vous n’êtes que l’émanation ».
L’élu de l’opposition dévoile son argumentaire avec connaissance du dossier et surtout de ses antécédents
« Je ne peux que constater une évolution dans vos déclarations depuis 2012 sur ce dossier. Le 21 Février 2012, vous annonciez dans Nice-Matin vouloir créer « un poumon vert » sur les 23 000 mètres carrés de foncier que représente l’emplacement de l’actuelle Prison, ainsi que des infrastructures de services publics. Quelques temps plus tard, à l’occasion des élections législatives, Monsieur le Député Rudy Salles explicitait vos intentions en promettant, face à moi sur France 3, aux Niçois, « le déménagement de la prison et l’aménagement sur ce site d’un éco-quartier ».
« Je m’étonne aussi du revirement stupéfiant de votre position quelques mois seulement après les élections municipales qui auraient pourtant été l’occasion de débattre et de confronter les points de vue devant les électeurs.
Certes il est facile de jouer sur les peurs des riverains en laissant planer la crainte du pire : les menaces de sur-urbanisation, le danger d’une prise en main du quartier par la politique de la Ville néfaste et synonyme de paupérisation.
Aussi, Gaël Nofri évoque quelques pistes:
« Dénoncer tout projet de la Chancellerie visant à l’implantation de la future Prison sur la commune de Nice. Défendre l’idée que le site du plateau Tercier est celui qui apporte le moins de désagréments.
Modifier le Plan Local d’Urbanisme de la Prison dans ses zones UAd et UAdp afin de garantir qu’il n’y aura pas de construction de nouveaux immeubles d’habitation sur les terrains libérés.
Réserver l’espace foncier disponible à des infrastructures de quartier : la priorité doit être, à mon sens, la construction d’un commissariat, de jardins, et d’un parking en sous-terrain.
Prévoir une voie de circulation supplémentaire permettant de désengorger les axes existants, notamment en prévision de Pasteur 2 et du transfert du service des urgences de Saint-Roch. »
La conclusion pour le conseiller municipal : « Ces pistes ne sont que des pistes. Elles ne prétendent pas dicter un avenir au quartier mais contribuer à libérer le débat public sur le devenir d’un secteur essentiel à l’évolution de la Ville de Nice ».
