Le cancer de la prostate reste de loin le cancer masculin le plus fréquent (56 800 nouveaux cas en 2012) devant le cancer du poumon (28 200 nouveaux cas) et le cancer colorectal (23 200 nouveaux cas). Il représente la troisième cause de mortalité par cancer chez l’homme avec plus de 9000 décès annuel. Zoom sur une pathologie encore mal connue.
La prostate, késako ? Présente uniquement chez l’homme et située à la sortie de sa vessie, cette glande sécrète une composante du liquide spermatique, sa contraction permet l’éjaculation. Comme tous les organes, elle peut abriter une tumeur.
Les tumeurs bénignes de la prostate
Après l’âge de 50 ans, près de la moitié des hommes est affectée par un adénome de la prostate. Cette tumeur bénigne est le plus souvent décelée lors d’un toucher rectal médical. L’adénome, lorsqu’il est volumineux, peut entraîner des troubles urinaires se révélant particulièrement gênants pouvant évoluer vers une altération du bon fonctionnement des reins. Un simple traitement médicamenteux suffit généralement à traiter cette pathologie mais le recours à la chirurgie peut être nécessaire dans certains cas.
Le cancer de la prostate
Aucune mesure préventive n’existe pour prévenir ce cancer. Certaines personnes ont cependant un risque plus élevé d’être touché :
- les individus ayant deux parents proches atteints
- les individus ayant un parent proche atteint avant l’âge de 45 ans
-
les personnes d’origine africaine ou antillaise
Comment le déceler ? L’examen médical reste le moyen de dépistage le plus efficace, les symptômes urinaires ne se manifestant pas forcément aux premiers stades de la maladie. Le premier moyen de diagnostic est l’examen clinique, consistant à une palpation de la prostate lors d’un toucher rectal. Bien que peu agréable et jugé dégradant par certains, il faut garder à l’esprit que cet examen sauve des vies ! Le deuxième élément fondamental du diagnostic réside dans la mesure du dosage sanguin du PSA (antigène spécifique de la prostate) par une simple prise de sang. Il doit normalement se situer en dessous de 4 ng/ml. Des prélèvements de tissus, les biopsies viennent compléter le diagnostic.
Les traitements
Pour lutter contre ce cancer, plusieurs options s’offrent aux médecins :
- la chirurgie
Une ablation totale de la prostate peut être envisagée sous anesthésie générale ou péridurale. L’intervention présente toutefois des inconvénients avec des risques de fuites urinaires transitoires et des risques d’impuissance.
- la radiothérapie
Quelle soit interne ou externe, cette méthode vise à détruire la tumeur tout en épargnant au maximum les tissus sains.
- le traitement par ultrasons
Effectuée sous anesthésie générale, cette méthode consiste à délivrer des ultrasons de haute fréquence au niveau de la prostate par le biais d’une sonde introduite dans le rectum. Cette technique est le plus souvent utilisée chez des patients de plus de 75 ans ayant un cancer localisé et peu agressif.
Pour le moment, le dépistage organisé du cancer de la prostate n’est pas préconisé par les autorités sanitaires. Une surveillance est particulièrement recommandée par les urologues pour les personnes âgées d’au moins 55 ans. Une consultation médicale est nécessaire en cas de symptômes urinaires, plus un cancer est dépisté tôt, meilleures sont les chances de guérison.