Aujourd’hui, les membres du Parti Socialiste éliront le successeur de Patrick Allemand à la tête de la Fédération des Alpes-Maritimes.
La démission spontanée de Patrick Allemand, qui conserve ses postes d’élu au niveau local et régional, a provoqué quelques bonnes secousses et relancé le débat interne à un parti atone et sonné par les derniers revers électoraux.
Patrick Allemand a très bien compris que la relance du parti passait aussi par du sang neuf et, ainsi, propose et supporte la candidature de Xavier Garcia, porte-parole de la fédération.
La candidature de celui-ci est contrasté par les diverses mouvances de la gauche du parti qui lui opposent Jean-François Verdier, candidat de transition, en attendant le résultat du Congrès du parti de juin 2015 où ils donneront bataille contre la ligne social-démocrate de l’actuelle majorité.
Xavier Garcia est largement favori mais le vrai résultat viendra du nombre de votants qui permettront de mieux comprendre l’état de santé du parti et, par conséquence, la représentativité du vainqueur.
Mais quelle sera la ligne politique et les objectifs du futur secrétaire fédéral socialiste ?
Nous résumons ci-dessous les éléments prioritaires extraits de sa profession de foi.
Extraits de la profession de foi de Xavier Garcia
Notre parti vit une période difficile et, dans un territoire comme le nôtre, la fédération ne peut être que sérieusement impactée par le marasme et les divisions actuelles.
Mais ce sont justement les difficultés qui donnent tout son sens et sa force à notre engagement, particulièrement dans notre département. Et c’est dans cet état d’esprit, lucide mais extrêmement déterminé à faire front, que je me soumets au vote des militants.
Le nouveau 1er secrétaire qui sortira des urnes le 3 décembre aura besoin de la légitimité du vote des militants pour, dans les mois qui viennent, mener à bien deux taches principales.
Dans un premier temps, négocier avec nos partenaires l’union de la gauche la plus large possible et mettre le parti rapidement en ordre de bataille pour les élections
départementales face à une UMP toute puissante et un FN plus menaçant que jamais. Dans un second temps, faire en sorte que les débats préalables et le congrès fédéral se déroulent dans des conditions irréprochables pour toutes les sensibilités de notre parti.
Mais ces deux objectifs ne devront pas nous dispenser de mener sans plus attendre une réflexion et un travail collectif sur l’avenir de notre fédération. Ceux-ci devront s’articuler principalement autour de 3 enjeux:
Le premier enjeu, qui conditionne la réussite de tous les autres à mes yeux, c’est d’élargir notre base militante. Même si ce n’est pas chose aisée dans les circonstances actuelles, ce doit être une priorité.
L’élargir quantitativement, l’élargir sociologiquement ensuite, l’élargir géographiquement enfin.
Cela nous amène à un 2ème enjeu, celui du renouvellement de nos cadres et de nos élus.
Ce renouvellement a pour corollaire un changement de nos pratiques militantes et de nos modes de communication. C’est à mon sens le 3ème enjeu de la rénovation que nous devons porter.
Je serai intransigeant sur le respect de l’intérêt du collectif et de l’image de notre fédération car si ce principe ne sera pas, seul, une garantie de succès, l’ignorer nous
conduira avec certitude à l’échec.
Or, j’en suis convaincu, et nous devons tous en être convaincus, il n’y a pas de fatalité de l’échec dans ce département. Les dernières élections sénatoriales l’ont démontré et nous le démontrerons encore.
