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22 novembre 2024

Crise à l’OGC Nice : réactions de l’adjoint aux sports et de Jacques Peyrat

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DERNIERE MINUTE (9h30) : Le conseil d’administration prévu aujourd’hui a été reporté à une date ultérieure encore non définie.


mari-stade.jpg Nice-Premium : Maurice Cohen, président de l’OGC Nice, a quitté ses fonctions à la suite des mauvais résultats successifs. Comment Jean-Claude Mari, adjoint aux sports, vit cet épisode ?

Jean-Claude Mari : Je vis très mal les mauvais résultats en tant que Niçois, ancien du Gym et supporter. Sans être technicien, il était évident que la rencontre contre Toulouse était très importante et que selon le résultat des mesures seraient prises. J’ai découvert la décision du Conseil d’administration ce matin en lisant la presse quotidienne régionale. Maurice Cohen a démissionné ou a été démissionné, c’est selon comme on voit les choses, mais la ville n’a pas en s’en mêler. Cela ne va pas changer la face du monde mais ils ne pouvaient pas ne pas prendre de mesures… Cela s’est fait légalement. Une majorité s’est dégagée. Deux actionnaires ont décidé. On ne peut que s’incliner et on ne peut pas juger. Il n’est pas impossible qu’il y ait d’autres changements. L’équipe a besoin d’un électrochoc. Au-delà des personnes, au-delà de la mairie, c’est la vie du club qui nous intéresse.
Je continuerai à côtoyer Maurice Cohen. C’est un ami et ça ne changera rien. Pour le nouveau président, je ne peux pas avoir de préférence. La ville prendra acte.

NP : Comment avez-vous vécu la rencontre face à Toulouse ?

J-C M : Depuis des décennies, j’assiste aux matches de Nice au Ray. Nous avons connu les affres de la Ligue 2 que nous espérons ne pas retrouver. J’ai très mal vécu le penalty. L’entame était brillante. Les joueurs se trouvaient bien, construisaient bien, à l’image de l’action qui a abouti au penalty et à la faute sur Koné. C’était un très beau mouvement. Au-delà du Penalty non transformé, on a couru après le score. Être mené, ça arrive mais on était dans l’impossibilité de renverser la vapeur.
On a parlé de recrutement délicat. Si on compare avec l’an dernier, on retrouve les mêmes noms sur la pelouse. La finale, avec ce beau parcours en championnat, a fait rêver une région entière. Les mêmes joueurs sont aujourd’hui tétanisés. Il faut qu’on cesse de dire qu’on a la scoumoune, de râler après l’arbitre. C’est un problème de fond.

NP : Est-ce que le nouveau président limogera Antonetti?

J-C M : Frédéric Antonetti connaît bien le football. Il sait qu’on va lui reprocher les mauvais résultats. Dans ces cas-là, il y a souvent un départ de l’entraîneur. Les exemples sont nombreux. Mais il y a de nombreux exemples où les résultats n’ont pas changé. Il y a aussi des exemples où il y a eu un renouveau.
Les joueurs sont comme des artistes. Ils sont très fragiles. Il arrive que des événements extérieurs fassent perdre le talent et la créativité ou la voix pour un chanteur. Roger Ricort nous a toujours dit : « Ne vous inquiétez pas. On joue bien. Tout va bien. Attendez la reprise… » On ne pouvait que le croire. Mais le match d’hier était à six points et on l’a perdu.

NP : Est-ce qu’une descente en Ligue 2 ferait diminuer la contribution de la ville de Nice pour l’OGC Nice ?

J-C M : Les contribuables Niçois donnent 2,5 millions d’euros au groupement OGC Nice. Cela va aussi au centre de formation, aux amateurs et aux diverses prestations. En cas de descente, tout sera décidé courant mai. C’est à cette période, fin de saison pour beaucoup de clubs, qu’on fait une préfiguration et une prévision budgétaire. Un club qui monte a généralement une subvention en hausse et vice-versa.

stadefoot-11.jpg NP : Est-ce que la non construction du stade peut être la cause de tout ça ?

J-C M : A l’évidence c’est la cause principale. Cela a eu une incidence certaine alors qu’on était sur le point de poser la première pierre. Tout ça a cause de quelques « fâcheux », le préfet et son entourage et pas seulement Niçois. Mais on compte donner un stade aux Niçois.

NP : Il y a tout juste une semaine, Maurice Cohen présentait au Sénateur Maire Jacques Peyrat un nouveau projet à Saint Isidore. Est-ce que sa démission change quelque chose ?

J-C M : Cela ne change rien pour nous. Maurice Cohen nous l’a présenté de vive voix. Jacques Peyrat lui a demandé de le mettre sur papier et ça a été fait noir sur blanc. Les services vont l’étudier et Jacques Peyrat annoncera une décision autour du 15 février. Reste à savoir si c’était un projet « Cohen » ou si c’était un projet « OGC Nice ».
Demain (ndlr : vendredi 26 janvier), nous accueillons les présidents de la commission des stades de la LNF et de la FFF pour le Stade du Ray. On les avait reçus après la retenue du projet « Cari-Spada ». Le Stade du Ray n’est pas aux normes mais comme on allait construire un nouveau stade, les institutions du football avaient mis tout ça entre parenthèses. Mais là, la donne a changé. La dimension du terrain est rédhibitoire. Il faudra plaider pour le maintien au Ray. Il faudra être de bons avocats. Et si on ne pouvait pas jouer au Ray, ce serait ni à Cannes (stade non homologué) ni à Monaco car la pelouse de Louis II ne le permet pas. On jouerait donc à Marseille, Lyon, Turin ou au Stade de France…

NP : Un petit mot pour les supporters ?

J-C M : Les supporters ont eu beaucoup de tenue. On a été assommé. Il n’y a eu aucun débordement ou de cris de « démission » à l’encontre des dirigeants. Cela prouve leur attachement au club.


peyrat_stade-2.jpg Le sénateur Maire de Nice Jacques Peyrat, par le biais d’un communiqué, a également souhaité réagir :

« C’est avec déception que je vois l’OGC NICE s’enfoncer dans la fin du tableau et y demeurer.

Je suis, bien entendu, surpris des batailles qui ont lieu au niveau des actionnaires.

Je souhaite le retour de l’harmonie entre les dirigeants du Club, seuls susceptibles de donner à l’OGC NICE les meilleurs moyens pour l’entraînement, la direction et le moral de l’équipe.

Je tiens à indiquer à l’ensemble des Niçoises et des Niçois que, dans la période difficile que connaît actuellement l’OGC NICE, tant sur le plan des résultats sportifs que du point de vue de son organisation, la Ville de Nice, qui demeure le soutien financier majeur du Club, ne fera pas défaut pour assurer à l’équipe et aux joueurs les conditions de leur succès.

Je forme le vœu que les difficultés présentes prennent rapidement fin pour que les Aiglons, auxquels je conserve toute ma confiance, retrouvent le plus vite le chemin de la victoire. »

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