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25 novembre 2024

Mathieu Faivre : « Je peux encore aller plus vite »

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Neuvième du Géant d’Adelboden (Suisse), Mathieu Faivre réalise son meilleur résultat cette saison et valide son ticket pour les Mondiaux de Beaver Creek (3-15 février, Etats-Unis). A 22 ans, le skieur d’Isola 2000 est conscient du travail qu’il lui reste à fournir. Le niçois veut prendre son temps pour tout mettre en place pour avoir des résultats à la hauteur de ses espérances.


Nice Premium : Mathieu, vous avez terminé 9e du Géant d’Adelboden samedi dernier, est-ce une satisfaction ?

Mathieu Faivre : C’est vrai que c’est ma meilleure performance cette saison, je prends mais je ne peux pas me satisfaire de ça. Je sais que ça peut aller plus vite, qu’il y a quelques réglages à faire pour avoir une course aboutie. Ça me permet de marquer des points, c’est toujours mieux qu’un zéro.

N.P. : Qu’est-ce qu’il manquait en début de saison pour obtenir ces résultats ?

M.F. : Sûrement un peu de réussite et de petites erreurs de ma part. A Sölden (sortie de piste à quelques portes de la fin), c’était de ma faute. J’ai voulu en mettre un petit peu trop et un peu dans le désordre, je suis sorti. A Are et Beaver Creek, ça se joue à rien, à des détails, c’est ça le sport de haut niveau. A moi d’éviter de mettre la malchance dans l’équation.

N.P. : Cette 9e place valide votre ticket pour les Mondiaux de Beaver Creek (3-15 février) où vous avez fait en 2013 votre meilleur résultat en carrière (4e) …

M.F. : Je suis content d’y aller car l’équipe de France de Géant est solide. Ca fait plusieurs saisons que les qualifications sont compliquées. Ce n’est pas un aboutissement d’y aller, il va falloir faire une bonne course là-bas. Ce n’est pas parce que ça m’a réussi une fois, que ça va me réussir à chaque fois. Il va falloir mettre les choses en place correctement pour que le Jour J, la piste me réussisse lors de ces Championnats du monde.

N.P. : Quel sera votre programme jusqu’au 13 février, date du Géant des Mondiaux ?

M.F. : Je vais refaire un peu de slalom, quelques Coupes d’Europe pour me changer les idées et revenir sur une seconde discipline. Egalement du Super-G pour prendre un peu de vitesse. On part début février aux Etats-Unis pour s’entraîner, s’accommoder au décalage horaire, ça va aller vite. Il faut meubler ces trois semaines par des petites courses, des entraînements pour garder le rythme et ne pas se mettre à l’arrêt.

N.P. : Quels seront vos objectifs jusqu’à la fin de saison ?

M.F. : Je n’ai pas d’objectifs réels. J’aimerais mettre en place un ski solide et rapide jusqu’à la fin de la saison. Je souhaiterais marquer des gros points sur les courses qu’il me reste à faire en coupe du monde car depuis le début de saison, j’ai fait quelques zéros et ça coute cher. Il ne faudra pas se poser de questions, prendre les courses les unes après les autres. Je vais tout donner en essayant de mettre en place mon ski, ne pas y aller dans le désordre. Simplement, faire le ski que je produis à l’entrainement.

N.P. : C’est une équipe de France de Géant de très haut niveau, cette dynamique vous rend-elle meilleur ?

M.F. : Cela fait des années qu’on a une équipe qui fonctionne très bien en géant. Il y a une bonne communion entre nous tous, une rivalité très saine. La compétition nous fait avancer et c’est comme ça qu’on ira vite. S’entraîner avec les meilleurs au monde (Pinturault, Fanara), permet d’augmenter le niveau. On a chacun nos qualités, je sais qu’il me manque certaines choses. Chacun prend des autres ce qu’il a à prendre.

N.P. : A 22 ans, il vous reste une grande marge de progression…

M.F. : Oui, j’ai encore de belles années devant moi. Je ne regarde pas trop mon âge, je ne me dis pas que j’ai le temps, que je suis jeune. Au quotidien, j’essaye de faire mon meilleur ski et j’espère le plus tôt possible. Oui je sens cette marge, je n’ai pas exploité tout mon potentiel. Je travaille au quotidien pour essayer de mettre tout cela en place. A l’entrainement, je sens que le ski est là. Le jour où je pourrai concrétiser tout cela en course…

N.P. : Que peut-on vous souhaiter pour le reste de la saison ?

M.F. : Me faire plaisir et skier comme je suis capable de le faire sur certains entraînements et quelques manches. J’ai encore des détails à mettre en place en course. Les résultats suivront après. Je ne me dis pas « aller chercher une médaille », la mise en place se fait petit à petit. Je skie au feeling et ça viendra.

Crédit photo : Agence Zoom / Page Facebook Mathieu Faivre

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