Une cérémonie s’est tenue à la Grande Synagogue en la mémoire des victimes des attentats de Paris et particulièrement des juifs tués dans l’Hyper Cacher. La présence des autorités civiles, militaires et religieuses (catholiques et musulmanes) a donné à ce rassemblement un caractère oecuménique.
Les espaces et travées du lieu du culte étaient comblés par une foule nombreuse des membres de la communauté juive de Nice, une des plus nombreuses de France (plus de 30 000 personne dans la capitale azuréenne et ses alentours).
Prières et discours se sont alternés, les premières donnant une signification spirituelle au souvenir des victimes.
Les représentants des organisation juives, Maurice NIddam, président du Consistoire de Nice, et Jérôme Culioli, président du CRIF Sud-Est, ont évoqué la nécessité de refuser la violence et continuer les activités quotidiennes en refusant de céder au chantâge de la peur.
En reprenant la déclaration du Premier Ministre Manuel Valls qui avait déclaré que « la France sans les juifs ne serait plus la France, le président du Consistoire a déclaré non sans une pointe de polémique : » Alors, protégez-les ».
Dans le même registre, Christian Estrosi n’a pas hésité d’aller au delà de la raison spécifique de la manifestation pour lui ajouter un côté politique et affirmer son soutien à Israel…ce qui, bien naturellement, lui a valu une « standing ovation ».
Le maire de Nice , au sujet des tragiques circonstances à l’origine de ce rassemblement , a dit avec solennité que » cet hommage , ici, est fort, car s’est aussi l’occasion d’affirmer , dans un lieu de culte, que la République est fière de ces cityens croyants , qu’elle est heureuse de les voir vivre en son sein, qu’elle est déterminée à défendre leur liberté de culte, garantie et encadrée par ses lois ».
Enfin, le représentant de l’Etat, le préfet Adolphe Colrat, plus sobrement, après avoir exprimer sa compassion aux victimes et fait référence à la cohésion nationale comme antidote à la violence, a terminé son allocution avec une belle phrase: » le peuple de France s’est levé sans haine, soyons digne de ce qu’il a exprimé ».
La cérémonie a pris fin dans un climat patriotique avec la Marsellaise chantée par l’assistance, chacun et chacune des présents ayant conscience d’avoir vécu un moment à jamais oublié mais dont il faudra se souvenir.
