La peur est le commencement de la sagesse (Ages de la vie de François Mauriac). Et voici que le PRG de Jean-Christophe Picard, mis au ban dans les dernières années et colistier d’Olivier Bettati aux municipales 2014, revient dans le giron de la gauche réformiste pour faire face à la probable déferlante de droite (toujours républicaine ?) et de l’extrême droite aux départementales de mars prochain.
Si le résultat est escompté, et personne ne doute qu’Eric Ciotti se succédera à lui-même (au moins jusqu’à l’élection régionale de décembre ), le mano à mano UMP/FN risque d’être la seule issue pour bien des seconds tours avec le PS et ses alliés en simples spectateurs.
Quelle belle perspective !
Le rassemblement de la gauche, une sorte de réédition de l’Union de la Gauche dont la mémoire provoque encore nostalgie, est donc apparu comme une issue inévitable pour sauver les meubles et pouvoir encore être présent à l’intérieur de l’institution départementale.
La politique n’est pas qu’un témoignage intellectuel et avoir quelques élus sert à faire entendre sa voix et au pire à faire de la figuration !
« La mission est difficile mais non impossible – déclare Xavier Garcia, 1er secrétaire fédéral socialiste du département – qui est la cheville ouvrière de ce rapprochemen ».
« Le souvenir de l’élection de 1998 avec 5 représentants de la gauche élus donne encore des frissons – ajoute Paul Cuturello, responsable électoral du parti ».
Les contenus de cet accord, qui s’ajoute à celui signé la semaine dernière avec le MRC de Ladislas Polski, n’ont pas été dévoilés, sauf en ce qui concerne la présence de quelques places de candidats départementaux : Mis à part l’inusable et souvent efficace duo familial Patrick Mottard et Dominique Boy-Mottard, le PRG a indiqué avoir trois autres candidats en lice dont les noms n’ont pas été communiqués : l’un concourra dans le canton Nice 2, les deux autres à Grasse 1 et à Menton.
A présent, ne manquent à l’appel que les Verts Écologistes et le … Front de Gauche !
Si ce dernier est de plus en plus pris par ses envolées « pseudo- révolutionnaires », les Verts Ecologistes ont appris à être un peu plus réalistes et à ne pas demander la lune dans l’espoir de décrocher peut-être quelques étoiles…