Nice Premium : Philippe Vardon, vous venez d’être mis en examen pour reconstitution de ligue dissoute. Quelle a été votre réaction à cette sentence ?
Philippe Vardon : Tout d’abord, il ne s’agit pas d’une sentence mais d’une mise en examen. C’est-à-dire que je n’ai pas été jugé et suis donc, aussi difficile à envisager que cela puisse sembler pour nos adversaires, présumé INNOCENT. Je ne peux pas imaginer deux secondes être condamné pour un motif aussi fantaisiste. Si cela devait être le cas, je crois que je n’aurais plus alors qu’à demander l’asile politique dans un pays plus démocratique que la France. Cuba ou la Corée du Nord peut-être… Certains amis me conseillent aussi Punta del Este en Uruguay, refuge des Niçois pourchassés par la justice « républicaine ».
Pour être plus sérieux, je suis évidemment en colère. Depuis des années le Procureur De Montgolfier s’acharne sur ma personne, il a même déclaré à un proche l’an dernier que le « cas Vardon aurait dû être réglé depuis bien longtemps ». Avec mon annonce de candidature dans la 1ère circonscription aux élections législatives, les choses n’ont fait que s’accélérer. Jugez sur pièce : en trois mois de campagne, j’ai été mis en examen trois fois ! Et toujours uniquement pour des motifs éminemment politiques : à deux reprises pour des tracts et désormais sous ce motif délirant de « reconstitution ». Ces véritables persécutions judiciaires n’ont qu’un seul objectif réel : pourrir notre campagne en laissant durer les procédures le plus longtemps possible afin de laisser toujours planer un doute…
Il y a un texte auquel beaucoup de gens se réfèrent tout en oubliant un des principes essentiels, il s’agit de la Déclaration universelles des Droits de l’Homme. Elle stipule à son article 19 : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions. »
NP : Ne pensez-vous pas que vos actions (soupe au cochon, meeting identitaires) et vos prises de positions soient foncièrement ancrées dans la plus extême des droites ?
PV : Vous êtes sérieux ? La distribution de bols de soupe chaude à une quarantaine de SDF chaque semaine est une action « ancrée dans la plus extrême des droites » ? La tenue d’un colloque sur l’esprit rebelle des Nissarts, le localisme, le principe de subsidiarité, l’Europe des peuples ou encore le fédéralisme, comme celui que nous avons organisé samedi dernier, « ancrée dans la plus extrême des droites » ? Nos positions sont ce qu’elles sont et nous n’avons à rougir d’aucune d’entre elles. Elles sont guidées par deux principes intangibles : le constat d’une réalité vécue au quotidien par nos compatriotes et un amour profond pour notre terre, notre peuple, et notre Histoire.
NP : Des affiches Nissa Rebella fleurissent un peu partout sur les murs de la ville et notamment près des établissements scolaires. Que faites-vous de l’interdiction d’afficher sur le domaine public ?
PV : Nous collons toujours là où la loi l’autorise ou le tolère. Je peux comprendre que nos adversaires dont le désert militant et humain est affligeant (21 organisations, parmi lesquelles le PS et le PCF, réunissant 100 personnes pour leur manifestation « anti-identitaire » samedi dernier alors que nous enregistrions 150 entrées à notre réunion) soient vexés par cette arrogante présence sur le terrain que nous affichons (sans jeu de mot!). Je ne puis que leur conseiller de passer moins de temps dans leurs bureaux ou leurs salons pour aller coller… Sortir un peu dans la ville leur permettra peut-être aussi de se rendre compte de la réalité de celle-ci.
NP : Pourquoi avoir choisi de prendre des icones de la vie niçoise (Ségurane, Garibaldi) comme effigies de votre mouvement alors qu’aucun autre parti local ne se sert de cela ?
PV : Tout simplement, parce que nous sommes le SEUL parti LOCAL ! Là où les autres candidats ou partis vont chercher leurs ordres et leurs références à Paris, nous affirmons clairement notre attachement à l’esprit rebelle des Niçois et affirmons tout aussi clairement en être héritiers. Nissa Rebela est une force politique locale et indépendante, consciente des enjeux nationaux et continentaux, mais défendant en tout premier lieu le Pays Niçois et ses habitants. Nous nous plaçons dans les pas des rebelles nissarts de Catarina à Jacquou, en passant par les Barbets ou pourquoi pas Albert Spaggiari. On imaginerait mal des candidats qui ne doivent leur investiture qu’à leur comportement servile auprès des partis parisian (et ceci est vrai pour TOUS) oser affirmer une quelconque filiation avec les héros du pais nouostre.
NP : Vous êtes candidat aux législatives, le serez-vous aux municipales ?
PV : Oui ! Nos idées ne sont représentées par personne, alors nous les défendrons nous-mêmes !
NP : Pour mener de front des élections, il faut des budgets. Comment est financé votre mouvement ?
PV : Par les cotisations et les dons de nos adhérents, sympathisants et amis. Effectivement pour nous, ni subventions, ni tutelle d’un « grand parti ». C’est le prix de notre liberté.
NP : Enfin, comment définiriez-vous votre mouvement en quelques mots ?
PV : Niçois. Alternatif. Populaire. Enraciné. Fidèle.
Si je puis terminer par quelques mots, en guise de réponse aux propos tenus sur votre site par Jean-François Knecht. L’élu socialiste a évoqué le courage et l’honneur comme des vertus universelles. Puisque tout le monde en serait doté, j’imagine donc qu’il ne doit pas en être dépourvu. Je n’ai, pour ma part, jamais refusé aucun combat. Que cela soit sur un ring, dans la rue, dans un tribunal ou dans l’arène politique… Je considère que les propos de M. Knecht et de ses amis agitateurs réunis samedi dernier ont porté atteinte à mon honneur, à celui de ma famille et à celui de mes compagnons de lutte. Puisque Jean-François Knecht prétend comprendre ce qu’est l’honneur, et connaître le courage, je l’invite, quand il le souhaite, à me rencontrer dans un débat public. Et pourquoi pas un débat organisé ou animé par Nice-Première ?