Les derniers tristes événements anti-sémites de Paris et Copenhague nous obligent à un triste constat : l’absence de scrupules en politique est monnaie courante et toute occasion est bonne pour s’en servir pour son propre intérêt et ses petits calculs politiciens.
L’histoire humaine est malheureusement emplie de ces exemples.
Bibi Netanyahu mérite bien la définition d’obtus personnage, prêt à exploiter la douleur et le sentiment de désarroi des juifs européens en rappelant , après chaque épisode qui frappe une de leur communauté , que leur foyer est en Israël.
Son calcul politique n’est pas seulement condamnable du point de vue des relations internationales (avez-vous jamais entendu un dirigeant politique inciter des citoyens d’autres pays de quitter leur état ?) mais également erroné : ce serait de donner aux anti-sémites et aux terroristes la patente des invincibles.
Ce serait comme dire : face au danger , la seule chose à faire est de fuir !
Mais, encore plus, cette attitude doit être condamnée du point de vue moral : à Netanyahu, on doit répondre que les juifs sont des français de confession juive et que la France, que ça lui déplaise ou non, est leur patrie !
Il faudrait lui rappeler que sa vision est spéculaire à celle des anti-sémites parce qu’elle reconnait le dénominateur de la religion comme curseur des rapports entre humains.
Il faudrait lui dire et affirmer avec force et conviction que, dans les démocraties modernes, le pacte social qui est le socle des sociétés n’est pas en fonction du même credo religieux mais entre concitoyens.
Que veut nous proposer avec ses appels « Bibi » Netanyahu ? Que tous les juifs vivent en Israël ? Que tous les catholiques vivent au Vatican ? Que tous les musulmans vivent en Arabie ?
Et tous les athées, où doivent-ils aller ? Peut-être à Las Vegas !