Ce canton sera un des plus disputé du fait que c’est dans son territoire equi devra se faire une des plus importantes opérations des prochaines années: la rénovation du Ray.
Une opération que tout le monde attend aussi avec espoir et préoccupation : l’espoir d’avoir un poumon vert et la préoccupation d’une nouvelle opération immobilière.
Pour tous les candidats de Nice-5 au Conseil départemental, le scrutin de dimanche prochain s’apparente à un véritable test politique.
A Gauche, le couple sortant Patrick et Dominique Mottard devra confirmer le score des dernières cantonales qui avait porté l’élu en tête au premier tour. Un pari qui s’annonce compliqué compte tenu de la nette impopularité du gouvernement socialiste et la division des forces du PS et du Front de Gauche, qui présente également un binôme dans ce canton.
Dans les rangs de la majorité municipale, les candidats du maire (Franck Martin et Catherine Moreau, UDI) jouent gros.
Leur score aura d’abord une incidence sur la portée des projets futurs de Christian Estrosi dans un canton où les possibilités d’aménagement et de développement sont réelles, notamment avec le foncier rendu disponible sur le site du stade du Ray.
Mais surtout, alors que la tendance politique des Niçois penche clairement à droite – comme en témoigne le score du FN à Nice lors des élections européennes – la stratégie de l’alliance au Centre de Rudy Salles pourrait aussi se retourner contre Christian Estrosi, tant celle-ci semble à contre-courant des réalités. S’ils ne se qualifient pas pour le second tour, les candidats du maire porteront la responsabilité d’une secousse politique au niveau local qui pourraient rebattre les cartes.
Du côté du Front National, analysé à la loupe depuis la vague des Européennes, nous pouvons nous demander si le score du binôme Chantal Agnély-Marc Gérios sera à la hauteur de la dynamique nationale ou si, au contraire, les candidatures choisies au niveau local seront un handicap à cette progression.
Enfin, le score des candidats divers-droite Olga Albin-Gaël Nofri pourra être analysé au regard du score des Identitaires au premier tour des dernières municipales (4.4%). Farouche opposant à cette alliance, le score de l’ex-responsable FN sera un révélateur de la portée électorale, l’absence d’effet ou le préjudice politique de l’alliance FN-Identitaires.
A gauche comme à droite, et ce malgré l’importante part d’abstentions annoncée, les enjeux sont donc de taille : un conseiller général sortant mis sous pression par le rejet croissant des Français pour la politique de François Hollande, une extrême-gauche qui veut profiter de cette impopularité pour rassembler les déçus de la Gauche au pouvoir, une majorité municipale qui a pour obligation de réussir le grand chelem, une UDI qui exige sa part du gâteau, un FN qui a le vent en poupe au niveau national, et un outsider de droite bien décidé à tirer son épingle du jeu…
Premier round dès dimanche prochain…
Simèque