C’est autour de quelques spécialités niçoises que les deux compères de cette aventure, qui ont tenu à garder leur anonymat, ont dévoilé leur projet concernant la cuisine niçoise : La faire rentrer au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO. Un pari qui n’est pas aussi fous que cela…
« On y réfléchissait déjà depuis un bout de temps et la date limite des inscriptions étant fixé au 31 mars, on a décidé de se jeter à l’eau » explique l’un des deux protagonistes, bien connu du milieu culinaire niçois. « Ce n’est pas pour nous faire de la pub, c’est d’ailleurs pour cela qu’on ne souhaite pas se dévoiler, mais parce qu’on pense sincèrement que la Cuisine Niçois a sa place, tout comme la Cuisine Française, au sein de cette prestigieuse institution. »
Mais le chemin sera long pour les deux requérants parce que, après la demande d’assistance préparatoire en vue de l’élaboration des dossiers de candidature, il faudra une année de travail avant de déposer le dossier de candidature pour une réponse qui pourrait intervenir dans les deux ans suivant la candidature.
« Ce que nous souhaitons, c’est que la Cuisine Niçoise soit protégée et que l’on puisse intervenir si celle-ci est bafouée ou détournée. Qui n’a jamais vu dans un supermarché une salade niçoise avec, au mieux des haricots verts et des pommes de terre, et au pire du maïs et des cœurs de palmier. Aujourd’hui, il n’existe aucune possibilité pour faire cesser cela. » Un avertissement sans frais pour les pourfendeurs des traditions niçoises.
Après la Promenade des Anglais qui vise son entrée au Patrimoine Mondial de l’Unesco, c’est peut-être la Cuisine Niçoise qui pourrait la rejoindre pour former un duo parfait !
