Trois jours après les incidents lors du match Nice-Evian, le Préfet a réuni les différents organes de sécurité. Objectif : identifier rapidement les fauteurs de trouble et trouver des solutions pour mettre fin à une situation plus que tendue. Pour les annonces de grande ampleur, on repassera.
Un pas en avant puis un pas en arrière. C’est un peu le résumé de la réunion qui s’est tenue ce mardi à la Préfecture des Alpes-Maritimes pour revenir sur les incidents qui ont émaillé le match de Ligue 1 entre l’OGC Nice et Evian T-G. Preuve du sujet brûlant, Antoine Boutonnet, patron de la Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme (DNLH), est descendue de région parisienne spécialement pour la table ronde. Il était notamment au-devant de la scène lors des émeutes autour du Parc des Princes il y a quelques années.
Pour rappel, en fin de première mi-temps, samedi dernier, lors de Nice-Evian, une centaine de « supporters » de la Brigade Sud a tenté d’entrer dans l’espace VIP de la tribune présidentielle, pour bousculer le Président Rivère et son directeur général Monsieur Fournier. Refoulés par la police, des échauffourées ont eu lieu dans les coursives du stade entre les ultras et les force de sécurité avant une évacuation dans une ambiance très hostile.
Le Préfet des Alpes-Maritimes, Adolphe Colrat, a rapidement souligné et salué la réactivité de la sécurité publique pour stopper le mouvement. « Un mouvement de foule est par définition irrationnel. La situation était dangereuse, nous n’avons pas sous-estimé le risque » répète le Préfet du 06. La priorité reste donc l’identification rapide des responsables et la mise en application de nouvelles interdictions de stade (IDS) « sans aucune forme de complaisance ».
« On doit faire face à des comportement déviants. Ces personnes n’ont rien à faire dans une enceinte sportive et c’est pareil pour tous les clubs. La tolérance zéro doit être appliquée » souligne Antoine Boutonnet.
Enfin, Nice Eco Stadium, propriétaire de l’Allianz Riviera, représenté par Xavier Lortat-Jacob, pense à mettre en place un dispositif matériel sous forme de barrières mobiles mais « pas de façon pérenne ». Toutes les composantes de la réunion on repréciser la volonté d’avoir un écrin magnifique, un stade chaleureux où il est facile de circuler. Oui mais avec des conséquences qui auraient pu être graves entre les incidents contre Saint-Etienne, Bastia et Evian…
A dix jours de la rencontre Nice-PSG, le club et les autorités de police n’ont encore rien décidé, ni mesure préventive, ni renforcement du dispositif. Mais une tablée consciente de l’importance du match et des dangers qui poussent à l’organisation d’une réunion en début de semaine prochaine.