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22 novembre 2024

La glisse physique à Nice

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PP1019083.jpg Un homme à la baguette exhortant. Des jeunes filles effectuent des courses et autres exercices physiques. Les couloirs de la patinoire n’offrent pas l’espace suffisant mais Christian Maccario, préparateur physique diplômé d’Etat du club de patinage, a su s’adapter. Le temps presse. La séance publique va commencer et il devra évacuer sa salle d’entraînement de fortune. Il brave les éléments. Il se contente de ce que lui offre la patinoire quelque peu vétuste de Nice. Une heure après, Christian sera au bord de la glace, coincé entre le balustre et les gradins, pour faire travailler l’endurance et la puissance à un autre groupe d’entraînement. Les conditions avec les patineurs amateurs distrayant ou se moquant des athlètes du Nice Côte d’Azur Patinage (NCAP) ne sont pas idéales.

« Tout se joue au mental. C’est la même chose dans tes programmes. Tu peux toujours faire plus. Ne t’écoute pas. Allez ma puce. Tu vas y arriver ! » Les paroles de Christian trouvent écho dans la volonté de Charlotte. Elle finit éreintée Les patineuses souffrent mais se dépassent. Elles doivent partir lentement puis accélérer au fur et à mesure. Elles enchaînent par des tests de souplesse. Elles grimacent mais elles supportent les douleurs. Tout cela leur sera profitable sur la glace. C’est en tout cas l’espoir du président Daniel Sfecci et de la directrice technique Sandra Garde. Depuis septembre, en plus des cours de patinage, de danse, de chorégraphie, les apprentis patineurs ont droit à deux heures par semaine d’entraînement physique sur un total de quinze heures hebdomadaires consacrées à cette discipline artistique et physique. PP1019115.jpg « C’est nécessaire pour l’endurance et la tonicité musculaire. On ressent une différence par rapport à l’année dernière. Tout ça nous aide pour tenir le programme jusqu’à la fin », explique Lucile, 16 ans. « La préparation, depuis septembre, a beaucoup changé. Elle est plus efficace. On a travaillé l’endurance et la tonicité. Ça a beaucoup d’influence sur nos sauts », poursuit Sandra, 14 ans.

A son arrivée, Christian a observé. Il a pris des notes. Il a filmé. Il ignorait les spécificités de ce sport. Il sait à peine tenir sur des patins. Il était plutôt habitué à s’occuper des footballeurs. Il est assistant de Nicolas Dyon, préparateur de l’équipe professionnelle de l’OGC Nice, et l’an dernier s’occupait de la préformation à l’OGC Nice. Le préparateur physique s’est familiarisé et a sorti de son chapeau des exercices utiles aux patineuses et patineurs. « Pour ce sport, il faut travailler sur l’endurance et l’explosivité. Le foot, c’est plus l’explosivité de manière répétitive. Il faut constituer un gros bloc puissance pour supporter des efforts intenses de cinq à sept secondes », précise Christian Maccario. Pour le patinage viennent se greffer des paramètres esthétiques : « Au début, les filles avaient peur de devenir trop musclées. Elles font très attention à leur corps surtout à cet âge… avec le regard des petits copains. Je devais prendre en compte ce paramètre. Il ne faut pas que les exercices se transforment en contrainte. » C’est dans ces moments-là qu’il trouve utile les cours de psychologie qu’on lui dispensait en Licence STAPS et en MASTER sciences et technologies du mouvement humain.

PP1019117.jpg En plus des patineurs du NCAP et de la ligue PACA et de son apprentissage auprès de Nicolas Dyon (« son mentor », tout comme Michel Masséglia son ancien professeur), Christian dispense des séances de préparation à des particuliers. C’est ce qu’on appelle le coaching de manière individuelle ou collective comme dans un grand hôtel Cannois. Il entraîne une étudiante à parcourir un 1500 mètres en six minutes. Il permet à une étudiante en médecine de décompresser ou encore aide des personnes âgées à maintenir leur forme. Comme pour le patinage, il adapte ses séances selon les besoins de « son client », une quinzaine de 13 à 72 ans. Il y a un nouvel engouement pour le coaching à domicile. Christian avance une explication : « Les femmes en ont assez d’aller en salle de sport et de se faire mater par des mecs bodybuildés. Elles n’ont pas toujours les conseils adéquats et ne savent pas utiliser le matériel. J’ai une majorité de femmes qui font appel à moi surtout pour le bien être. Si elles veulent maigrir, je les invite à cumuler mes exercices avec un nutritionniste. Les hommes cherchent plus la performance. Je les aide avec des méthodes naturelles. Je ne délivre aucun produit supplémentaire et je ne fais aucune prescription. Je ne suis pas un pharmacien ! Je préfère perdre des clients ». Les journées de ce jeune homme de 24 ans sont très chargées. Mais il en est satisfait. Les efforts et le surmenage ne font jamais peur à un sportif !

Site Web de Christian Maccario

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