Le Festival Européen du Court-Métrage s’ouvre en beauté avec la soirée du Quartier Cinéma en plein cœur de la rue Defly ce vendredi 7 octobre. En plus d’une restauration proposée sur place, ce n’est pas moins de 9 courts-métrages qui ont été projeté en cette soirée.
Cette soirée d’ouverture s’inscrit dans la nouvelle saison L’Automne de l’image, initiative portée par le collectif La Bande Passante à Nice. Un Festival c’est trop court ! est un événement mettant en avant le court-métrage, et cette soirée d’ouverture nous a offert une sélection de 9 films très variés. Entre fictions, de l’animation, des clips vidéo, le Quartier Cinéma dans sa troisième édition s’est démarqué comme à l’accoutumé.
Voici un retour de ces neuf courts-métrages :
Une première sélection de Grands Crus
- LES FIANCÉS DU PONT MACDONALD (Agnès Varda • France • 1962• fiction • 2’51). Ce premier film de la célèbre Agnès Varda a servi d’hommage à la réalisatrice mais aussi au grand Jean-Luc Godard, qui nous a malheureusement quittés récemment. Celui-ci joue au côté de la sublime Anna Karina dans ce film inspiré des films muets aux gags burlesques.
- LES CHIENS (Floriane Devigne • France • 2022 • fiction • 19’41). Un film léger, mais non moins touchant qui nous raconte la réconciliation entre une jeune femme attendant son premier enfant, et sa famille qu’elle n’a plus vu depuis des années. Une belle proposition avec des acteurs très convaincants.
- USER – THE REPLICANTS (Édouard Salier • France • 2007• animation• 4’07). Il s’agit d’un premier clip musical présenté à cette soirée. Sous la forme d’un ‘ »flipbook », les images défilent dans un tourbillon frénétique accompagné d’une musique entraînante. Un véritable petit bijou audiovisuel.
- ONCLE THOMAS, LA COMPTABILITÉ DES JOURS (Regina Pessoa • Portugal • 2019 • animation • 13’). Sûrement le petit chef-d’œuvre de cette soirée. Il s’agit d’un film d’animation réalisé par la talentueuse Regina Pessoa. La réalisatrice nous offre un film au parti-pris visuel impressionnant. Un jeu de lumière utilisant les contrastes entre le noir et le blanc, l’ombre et la clarté, pour un résultat bluffant. Ce film est très personnel pour la réalisatrice, racontant l’histoire d’une petite fille et de son oncle torturé par une vie de calculs et de chiffres.
- VIEJO PASCUERO (Jean-Baptiste Hubert • France • 1993 • fiction • 3’). Un petit film très surprenant. Il s’agit d’une lettre au Père Noël récité à voix haute par un jeune argentin. Le ton est porté sur l’humour et le résultat est plus que tordant. Une petite pépite d’humour rafraîchissante.
- NO LEADERS PLEASE Joan C. Gratz • Etats-Unis • 2020 • animation • 3’). Ce poème audiovisuel suscite une belle réflexion sur l’authenticité et la liberté. Avec ses visuels inspirés de peintures, ce film est particulièrement marquant, certes très court, mais très efficace.
- BROADWAY BY LIGHT (William Klein • France • 1958 • documentaire • 11’). Une expérience purement audiovisuelle sans aucun dialogue. Ce film retranscrit l’atmosphère du célèbre quartier de Broadway, à la fois dans sa beauté et sa débauche. Un film intrigant et envoûtant.
- MAMOUR (ODEZENNE) (Vladimir Mavounia-Kouka • France • 2022 • animation • 3’52). Deuxième clip musical, mais cette fois-ci sous la forme d’un film d’animation. Une histoire d’amour rythmé par sa mélodie électronique, pour un résultat magnifique autant pour les yeux que les oreilles.
- PARTIR UN JOUR (Amélie Bonnin • France • 2021 • fiction • 24’). Pour ce dernier court-métrage, nous avons eu droit à un sublime film musical. Il s’agit d’une romance dans un ton doux-amer, ponctué de quelques parties chantées (voir même sous forme de rap). Au final, un film drôle, émouvant, porté par des acteurs parfaits avec un récit d’une justesse remarquable. Une très belle conclusion.
Pour cette soirée d’ouverture, le constat est plus qu’encourageant. Le Festival continue toute la semaine, avec une programmation d’une grande richesse jusqu’au 14 octobre. Alors si vous voulez connaître les moindres détails, c’est par ici : https://ufctc.com/
