Le Conseil Départemental a annoncé des mesurer pour prévenir et lutte efficacement contre la menace de radicalisation des plus jeunes. Les Alpes-Maritimes sont une des zones à risques en France avec plus d’une centaine de cas signalés sur cette dernière année.
L’analyse de Eric Ciotti, qui a présenté hier, le plan départemental de prévention et de lutte contre la radicalisation des jeunes est conforté par les chiffres : « Notre département est l’un des territoires les plus touchés par la menace djihadiste. Le nombre de signalements de cas de radicalisation, de mineurs et de majeurs, ne cesse de croître. Nous partageons, avec la Seine-Saint-Denis, un nombre important de signalements, avec 117 cas recensés en 11 mois (du 29 avril 2014 au 12 mars 2015). Il est de notre devoir de prévenir ces risques, de les détecter et de les traiter ».
D’ailleurs , comment ne pas être d’accord avec l’option de prévenir plutôt que sanctionner alors que les jeunes sont souvent les premières victimes de leur fragilité psychologique et culturelle et de leurs errements ?
Oui, mais qui ? comment ? parce que le travail doit être commun à tous les acteurs , les agents de la collectivité chargés de la politique de l’enfance, les associations, les partenaires institutionnels et les familles;
Le plan départemental va être, avant tout, une méthode de travail qui se structure en 5 axes: Former et informer les professionnels et les publics; Prévenir et sécuriser les lieux d’accueil du public; Détecter, repérer, évaluer et transmettre les informations préoccupantes signalées; Prévenir, accompagner et agir sur les situations identifiées de radicalisation et Gérer l’accès aux droits et aux prestations.
En fait, le dispositif repose sur le principe de contractualisation avec les familles de manière à les impliquer dans la prise en charge des enfants. Dans ce cadre, qui est souvent un point faible et source de graves manquements , pourront désormais être adoptées des mesures d’urgence éducative, avec un soutien éducatif et psychologique ainsi que des mesures de soutien à l’exercice de l’autorité parentale.
Le renforcement des mesures d’action éducative à domicile (AED) a également été annoncé et se traduira par l’élaboration de projets personnalisés pour les enfants en lien avec un éducateur dédié, sur le principe de ce qui est déjà pratiqué au Danemark.
Concernant le détection, un rôle central est donné par ailleurs à l’Antenne départementale de recueil, d’évaluation et de traitement des informations préoccupantes (ADRET), qui collecte habituellement tous les cas de maltraitance chez les enfants, pour mieux détecter les phénomènes de radicalisation.