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3 novembre 2024

Les œuvres de Jacques Cordier, un hymne à la Côte d’Azur

Depuis le 27 octobre et jusqu’au 8 janvier 2023, l’exposition « Rêveries sur la Côte d’Azur » de Jacques Cordier séjourne au musée Masséna. À travers ses peintures de Nice, Antibes et Saint-Tropez, l’artiste-peintre rend hommage à la Côte d’Azur.

Grâce à ses œuvres qui ont été présentées dans de nombreuses capitales mondiales telles que Rome, Tokyo ou encore New-York, la Côte d’Azur a rayonné aux quatre coins du monde. Puis, 14 ans après sa dernière exposition, son travail pourra être admiré de nouveau, et où de mieux qu’à Nice, source de son inspiration.

Jacques Cordier 

L’artiste-peintre français intègre en 1943 l’école communale de la rue Lepic. Les études ne l’intéressent pas particulièrement, à l’exception du dessin où il excelle. Rapidement pris de passion pour la peinture, il se dirige donc vers une carrière d’artiste-peintre. 

Ses premiers travaux sont des paysages de Paris et des alentours à l’encre de Chine.

Dans les années 1960, Jacques Cordier dépeint le Midi avec des couleurs plus éclatantes en utilisant le couteau avec lequel il travaille la lumière en étalant la pâte qu’il gratte, creuse, et hachure.

C’est après avoir découvert les chaleureuses couleurs de cette région lors de ses vacances et plus durablement après avec son mariage avec Simone Duckstein en 1966, que Jacques Cordier a peint des lieux emblématiques de la Côte d’Azur.

En 1970, il se retrouve face aux peintures de Turner, et c’est une nouvelle orientation dans sa carrière. Ainsi, il découvre l’aquarelle, et utilisera dorénavant essentiellement cette technique. L’artiste cherche à travers ce support à dépeindre des atmosphères plutôt que des paysages réalistes. Et lorsqu’il peint à l’huile, il les travaille comme ses aquarelles afin de donner un ton léger à ses tableaux.

Puis de 73 à 75, tout se diffuse dans la lumière et la couleur.

De l’ombre à la lumière

Cette exposition est la rétrospective du travail d’un artiste qui a su utiliser à travers sa peinture toute la lumière du territoire, cette lumière qui inspire de nombreux artistes.

Dans la première salle, nous pouvons admirer les aquarelles qui étaient vouées à un projet en 1975. Celui-ci ne verra malheureusement jamais le jour, Jacques Cordier s’éteignant brusquement la même année, à l’âge de 38 ans. Jean d’Ormesson avait avec l’artiste-peintre un projet de livre intitulé « Rêveries sur la Côte d’Azur », dont les illustrations seraient réalisées par Jacques Cordier et les textes écrits par lui-même.

Durant la suite de la visite, on découvre chronologiquement les œuvres de l’artiste. Car en effet, la plupart des personnes connaissent le « bleu Cordier » mais pas forcément ses œuvres de jeunesse, qui contrastent radicalement avec la suite de son travail. La commissaire de l’exposition a donc souhaité revenir également sur ses premières années artistiques.

Comme évoqué plus tôt, ses premières œuvres appartiennent au mouvement de l’art figuratif après-guerre avec des tonalités assez sourdes, et des paysages urbains.

Et c’est ensuite, après s’être installé à Saint-Tropez, que son travail changea, ce fut une révélation de vivre dans cette lumière.

La région est une source d’inspiration sans fin, et ce fut le cas pour Jacques Cordier.

Je n’y connais rien en peinture mais j’aime beaucoup les tableaux de Jacques Cordier.
Ils sont gais, poétiques, j’y retrouve le Saint-Tropez vide et bleu et gris que j’aime.
C’est une peinture pleine de sensibilité, et de goût, et de rêve. 

Françoise Sagan

Auteur/autrice

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