Les Drômois capitalisent 37 points et un fauteuil de leader alors que les niçois les talonnent à 2 petites unités alors que le troisième et le quatrième s’affronteront aussi en terre corse avec un Bastia-Grasse du même calibre. La situation après cette journée risque fort d’être chamboulée en fonction des victoires et des défaites de chacun mais il est certain que le niveau sera, à coups sûr, haut du côté de la plaine de var en cette fin de semaine. La première des sept rencontres avant le décompte final se profile donc comme un tournant de cette phase retour d’un championnat très serré avec 5 équipes qui se tiennent en seulement 3 points.
Nice Premium est allé à la rencontre de Julien Schramm pour prendre le pouls de l’équipe à quelques jours de ce grand match. Avec lui pas de débordements, ni de rafût et encore moins de langue de bois pour présenter une rencontre qui fleurait bon le plus haut niveau, il n’y a que 30 ans du côté du Stade Méarelli.
Nice Premium : Julien, dimanche c’est Nice-Romans. Vos impressions à quelques jours de ce grand match ?
Julien Schramm : C’est un tournant dans notre saison alors qu’il reste sept matchs avant la fin de cette phase qualificative. Tout est très serré dans notre poule. Il y a a Romans, mais il y aussi Bastia, Sorgues et Grasse tout proches. On gagne, on rejoint Romans à la 1ère place, et on maintient le cap pour la montée directe en Fédérale 1. On perd, on laisse Romans prendre ses distances, on laisse revenir nos poursuivants, et on peut dire quasisment adieu à la première place. C’est dire si ce match est important pour l’équipe et pour tout le club.
NP : Comment le club vit cela cette semaine ?
JS : Avec beaucoup de motivation et d’implication chez tous. Chez les joueurs qui ont envie de prouver leur réelle valeur. Chez les dirigeants qui ont à coeur de démontrer à quel point le club a avancé ces derniers mois dans son organisation et ses structures. Je tiens à souligner à ce sujet le travail de Paul-Henri Safayan et sa société Com1pro rugby communication qui nous ont rejoint cette saison pour nous aider à développer le club.
On sent la pression monter chaque jour. On aurait aimé aligner une équipe au grand complet, mais notre centre Fabrice Bourroul fait toujours défaut (entorse de la cheville, le pilier Jonatahn Cardona (dos) est lui aussi absent, et un de nos deuxièmes ligne, François Pagliai, s’est donné une grosse entorse de la cheville mardi soir à l’entraînement. Il en a pour un mois.
Heureusement que le groupe s’est étoffé. Les arrivées en décembre de Rudi Dames, Laurent Buchet et Rati Urushadzé, nous ont permis de franchir un palier. Ce sont des joueurs à gros potentiel…
Mais quelque soit l’équipe alignée, il faut que le RNCA frappe un grand coup dimanche, à tous les niveaux: sur le terrain, dans les tribunes, dans l’organisation de l’évènement…
NP : Un derby accroché à Grasse. Quelle a été l’analyse du coach et des dirigeants sur cette rencontre ?
JS : UN match nul face à une équipe aussi solide sur les fondamentaux, qui a gros vécu collectif, c’est bien, c’est encourageant, c’est ce qu’on s’est dit.
L’équipe a livré un match très sérieux en défense … mais on a tous conscience que notre équipe n’évolue qu’à 60 % de son véritable potentiel. La poule est dure, les équipes se transcendent face à nous, elles veulent toutes faire tomber Nice, c’est parfois très limite, et on a du mal à développer notre jeu car malgré son talent évident, le groupe de joueurs est jeune et surtout très récent. On doit faire preuve de plus de caractère, s’imposer physiquement et mentalement pourt ensuite imposer notre qualité de jeu.
NP : Racontez-nous ces quelques jours qui vont précéder la rencontre ?
JS : Les joueurs ont effectué un entraînement de plus, lundi. Ce qui a permis à Marc Pujolle, à qui on a demandé de venir assister notre entraîneur Olivier Achaintre, de prendre ses marques. Il a pris en main le paquet d’avants pour le travail spécifique de la touche et de la mêlée, du jeu groupé, secteurs où l’on est encore très perfectibles. ET puis son expérience, son aura, son vécu du haut niveau sont des paramètres importants pour les joueurs. On attend beaucoup de lui.
NP : Vous attendez combien de personnes dimanche et quelles sont les opérations lancées pour remplir les Arboras ?
JS : Beaucoup de monde, plus de 2000 spectateurs…c’est le match phare de la poule et puis tous les gens qui vivent à Nice et dans notre département et qui suivent le rugby, commencent à apprécier notre démarche, notre travail sur la formation, notre volonté d’améliorer l’image du rugby niçois… je précise que le public est en croissance match après match. Réception d’avant match pour tous les partenaires et invités, coup d’envoi de Jeff Tordo, venu sur Nice pour l’occasion, groupe de rock pour animer l’après-match, il faut que cela soit une belle fête. On a aussi lancé des invitations à toutes les universités et les grandes écoles de Nice.
NP : Samedi dernier, les joueurs et le coach étaient au Ray pour soutenir l’OGC Nice. Les aiglons rendront la pareille dimanche ?
JS : On ne leur en demande pas tant.. Pas encore. Je crois de toute façon que nos homologues du foot ont d’abord la tête au maintien en ce moment. C’est une grosse pression et je comprends qu’ils n’aient pas envie de se disperser. Et en plus, ils jouent la veille à Valenciennes. Mais tous les abonnés du Gym sont invités aux Arboras. Il leur suffira de présenter leur carte aux guichets.
NP : Enfin, un pronostic ?
JS : La victoire avec plus de huit points d’écart, ce serait l’idéal puisque Romans nous avait battu 18-10 chez lui à l’aller. Mais on sait que ce sera très dur.
Romans est une équipe qui joue très bien au rugby. Cela peut nous convenir car nous avons aussi une équipe pour jouer… Mais je n’oublie pas que Romans est allé donner la leçon à Grasse, ce que nous n’avons pas sur faire. Alors méfiance. »
