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22 novembre 2024

Régionales PACA 2015: les communistes iront avec leur propre liste, sauf si …

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« Tout est possible, mais dans l’état actuel des choses ça me parait très compliqué » : avec cette formule qui a le mérite d’être claire, Jean-Marc Coppola, le porte-parole du Parti Communiste ° , enterre de fait la possibilité d’une liste commune avec les socialistes dès le premier tour des élections en Région PACA.

Et oui, décidément la politique gouvernementale est franchement indigeste aux bons camarades qui ont une petite idée derrière la tête : profiter des difficultés de leurs actuels alliés à la Région Paca pour tenter une OPA sur l’électorat de gauche et se positionner comme la force d’opposition à la plus que probable majorité de droite (classique ou extrême qu’elle soit) après l’élection qui aura lieu les prochains 6 et 13 décembre.

On joue au meilleur perdant, direz-vous ?

La formule est toute trouvée et elle est simple : il faut faire participer aux débats les citoyens et le monde associatif qui ont pris les distances du parti socialiste après l’élection de François Hollande en 2012.

L’écart entre le programme de l’ancien candidat des socialiste et du Front de Gauche (au deuxième tour) et les réalisations de celui qui est devenu Président de la République a creusé un fossé que la peur d’une droite dure et pure ne suffit pas à combler.

Bref, pour les communistes l’équation est déjà écrite: ou Christophe Castaner , le candidat socialiste, acceptera ( une première rencontre est prévue pour ce jour) les demandes et options des communistes et des frontistes de gauche ou chacun prendra sa route.

De plus, la loi qui devra définir le périmètre des compétences des nouvelles macro-régions (même si rien ne changera en Paca) ne va pas dans la direction souhaitée par les communistes : la suppression de la clause de compétence générale ôtera la flexibilité budgétaire et réduira les élus à de simples gestionnaires d’un bilan fixé par les dotations de l’Etat et un cadre d’application prédéterminé.

Toutefois, Jean-Marc Coppola ne se veut renonciataire :  » Nous n’avons pas inscrit la défaite dans nos prévisions. Rien n’est joué à condition d’une mutation complète de la politique d’austérité ».

Des belle paroles qui risquent de rester sans retour : vous imaginez-vous, le gouvernement Valls décréter un moratoire des licenciements comme les communistes le demandent suite aux nombreux plan sociaux en cours et annoncés ?

A ce point , il ne reste qu’à invoquer le scénario du pire (avec une droite musclée au pouvoir ce n’est pas certain que certains acquis sociaux – tarification des cantines scolaires et transports – seront conservés et quant aux avancées sociales ….) pour imaginer une alliance défensive ?

Pour le porte-parole du PC (et futur tête de liste du FdG au mois de décembre ?) , la question n’est pas vraiment pertinente: pour lui et ses collaborateurs ( en tête la secrétaire départementale Cécile Dumas) , le vrai enjeu se de redonner de l’espoir à cet électorat de gauche qui est en marge et s’abstient lors des élections.

Leur récupération, ajoutée à un large rassemblement des autres formations politiques (verts-écologistes*, frondeurs socialistes) , pourrait changer la donne. On parle de 300 000 électeurs qu’il faut remotiver.

La prochaine étape, c’est la Fête du Château les 27 et 28 juin prochains: 20 à 30 000 personnes y participeront et sera l’occasion pour écouter leurs doléances, idées et propositions avant d’arrêter la ligne politique du parti**.

Au mois de septembre , tout doit être décidé et prêt pour la longue course. Jean-Marc Coppola, lui est déjà en plein échauffement …

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