La Banque de France a révélé ses prévisions concernant la croissance de l’économie française cette année et dans les deux prochaines années. D’habitude prudente, étonnamment, elle fait preuve d’un plus grand optimisme .
La Banque de France prévoit une croissance de 1,2 % en 2015, contre 1 % prévue par le gouvernement, qui a construit son budget annuel sur cette base.
Mieux encore, en 2016, le PIB pourrait croître de 1,8%, et de 1,9 % en 2017, toujours selon la Banque de France (contre 1,5 % prévu ces deux années-là par le ministère des Finances).
Pour mémoire, en 2014, tout comme en 2013 d’ailleurs, la croissance française s’est limitée à un très modeste +0,4 %.
Bientôt une baisse du chômage ? Si les taux estimés par la Banque de France devaient se confirmer, alors la fameuse courbe du chômage pourrait commencer à s’inverser l’an prochain.
Pourquoi une telle croissance, si l’on peut dire (même si elle resterait inférieure à celle de la zone euro) ? D’après l’institution bancaire, la vigueur retrouvée de notre économie serait essentiellement due à « la baisse du prix du pétrole », au « taux de change » de l’euro, à la « politique monétaire expansionniste » menée par la Banque centrale européenne, et à l' »amélioration des marges des entreprises ».
Au sujet de la baisse du prix du baril, les experts avaient prévenu qu’un baril à un tarif moyen de 60 dollars sur une année entière permettrait aux ménages et aux entreprises de gagner 20 milliards d’euros en pouvoir d’achat. Or en avril, le prix moyen n’a pas dépassé les 43 dollars….
A noter, tout de même, que c’est la première fois que la Banque de France rend publiques des prévisions annuelles.